Didier Raoult : l'obsession sécuritaire est pire que le terrorisme.

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Didier Raoult : l'obsession sécuritaire est pire que le terrorisme

Le Point - Publié le Ceux que nous appelons les " fous " sont les baromètres de nos excès. Ils sont une population fragile et hypersensible réagissant particulièrement aux peurs et aux angoisses de l'époque. Ils sont des révélateurs de notre agitation fébrile, et devraient nous apprendre le calme et la mesure, afin d'éviter les catastrophes.

 Ceux que nous appelons les « fous » sont les baromètres de nos excès. Ils sont une population fragile et hypersensible réagissant particulièrement aux peurs et aux angoisses de l’époque. Ils sont des révélateurs de notre agitation fébrile, et devraient nous apprendre le calme et la mesure, afin d’éviter les catastrophes. Pour vivre dans un hôpital longtemps consacré aux « fous » (La Timone à Marseille) et pour être en contact avec leurs médecins, je connais la réactivité des malades mentaux.

Actuellement, leur délire est alimenté, essentiellement  par la question de l’islam. Pourtant, si depuis 2011 le nombre d’attentats annuels dans le monde a considérablement augmenté, ils se sont produits à plus de 90 % dans les pays musulmans, en particulier ceux où l’Occident a cru bon d'intervenir. Le nombre d’attentats en Europe, lui, est resté faible. De nouvelles tentatives d’attentats djihadistes risquent toutefois de se multiplier, oeuvre de sujets dérangés nerveusement et/ou exclus socialement « excités » par la médiatisation et la dramatisation des gouvernements.  Un phénomène de réplique, comparable aux « épidémies » de suicide.

De l'huile sur le feu

L’épisode de bioterrorisme par l’anthrax n’est rien d’autre que la folie d’un officier américain en charge du programme militaire des armes biologiques de l’US Army. Dans l’atmosphère apocalyptique post attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, ce militaire dont le passif psychiatrique était connu, a littéralement disjoncté, et utilisé les microbes qu’il avait lui-même produits et dérobés dans son laboratoire. Sa folie aura coûté au bas mot 30 milliards d’euros. Andreas Lubitz, le pilote psychiatriquement fragile qui décide d’entraîner dans son suicide ses 150 passagers, démontre que les mesures de sécurité disproportionnées peuvent tuer plus que le terrorisme.

Depuis 2011, les pilotes suicidaires (cinq) ont plus détruit d’avions que le terrorisme. Dans le drame de la Germanwings, le commandant de bord qui ne peut plus rentrer dans la cabine pour des raisons de sécurité laisse pantois. Dans notre société au bord de la crise de nerfs permanente, ceux qui battent du tambour devraient se calmer au risque sinon de voir se multiplier les actes fous des personnes les plus sensibles à l’émotion. À force de jeter de l’huile sur le feu, on finit par ne plus pouvoir arrêter l’incendie.

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C'est dans un magazine de droite dure qu'on lit cette chronique de bon sens.

Et ce sont des "socialistes" qu pouvoir qui tombent, ou qui feignent de tomber dans le panneau...

benjamin borghésio