Woerth après Sarkozy, négationnistes!

Pour Woerth, Merah n'est pas un auteur d'attentat

Éric Woerth sait-il vraiment ce qui s'est passé à Toulouse en mars 2012 ? "Mohammed Merah ? Il a été arrêté. Il n'y a pas eu d'attentat. Merah, ce n'est pas un attentat, c'est le crime d'un furieux. C'est pas Daech, c'est pas un réseau international !"
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«Mohammed Merah ?

Il a été arrêté. Il n'y a pas eu d'attentat. Merah, ce n'est pas un attentat, c'est le crime d'un furieux. C'est pas Daech, c'est pas un réseau international !» 

(face à Florian Philippot, du FN).

Ces propos viennent en appui à ceux de Nicolas Sarkozy, qui en décembre dernier avait assuré que durant son quinquennat, il n'y avait pas eu d'attentats, zappant lui aussi de manière choquante, les crimes de Montauban et de Toulouse.

Éric Woerth, en fidèle lieutenant de l'ex-président assure donc à son tour que Merah n'était qu'un «furieux»…

Voilà qui va être sans doute pris comme une gifle par les proches des victimes de Merah. Pour «furieux» que cet homme ait pu être, on sait aussi qu'il a agi après avoir baigné dans une rhétorique islamiste et terroriste, en fréquentant notamment le réseau d'Artigat, et en accomplissant sa tournée d'initiation au Proche-Orient. Toute l'enquête judiciaire montre le contraire des propos d'Éric Woerth.

Effectivement, en 2012, le nom de Daech n'était pas connu, mais la structure sévissait déjà. Merah, embrigadé et fanatisé a bel et bien commis un attentat terroriste, n'en déplaise au député de l'Oise. Soit il parle d'une affaire qu'il ne connaît pas, soit il la connaît, et profère alors des contre-vérités pour voler au secours de Sarkozy. Dans les deux cas, voilà qui est à tout le moins consternant, pour un ancien ministre.