Ségolène Royal conquiert de nouveau la bravitude...
Quel florilège!
Citations compilées sur le Point.fr
"J'ai un charisme, de l'aura, du poids. Au gouvernement, je leur ferais de l'ombre", déclare l'ex-candidate à la présidence qui affirme avoir refusé le poste de garde des Sceaux en 2012.
"Ça n'aurait pas été mauvais pour le pouvoir que ce soit moi, la présidente de l'Assemblée" /... "J'aurais fait vivre le Parlement. Il aurait dû être plus présent pour soutenir le gouvernement la première année".
Elle juge "inadmissible que le président de l'Assemblée, Claude Bartoloné, se soit opposé à la transparence du patrimoine des élus telle que la voulait l'Élysée".
"J'ai subi une succession de frappes. Les gens m'ont vue souffrir, être trahie. Et résister. Je suis un personnage sécurisant. /... Ce que j'ai dit sur la taxe carbone a beaucoup influencé Jean-Marc Ayrault. Il y a eu recul grâce à moi."
Elle dit aussi être "l'une des rares à avoir poussé en avant une génération nouvelle", en faisant référence à l'entrée au gouvernement de Najat Vallaud-Belkacem ou Guillaume Garot, des talents qu'elle considère avoir repérés.
Fuyant "tout ce qui (la) tire vers le bas", Ségolène Royal, qui jure ne pas vouloir "remugler le passé", distribue pourtant les coups à l'adresse de ses camarades socialistes.
Martine Aubry. "Je n'aurais pas dû me laisser voler le congrès de Reims. J'aurais dû imposer un rapport de force", lance-t-elle, en référence à l'affrontement qui l'a opposée en 2008 à la maire de Lille. A propos de la tribune publiée par Martine Aubry dans Le Monde du 26 août, ce serait "un pompage d'idées inconscient de son programme Désirs d'avenir /.. C'est à mourir de rire, c'est énorme ! /... Elle ne se rend même pas compte qu'elle pille".
Arnaud Montebourg, son ancien porte-parole, "se prend pour un acteur américain". Sa protégée, Delphine Batho : "une manipulatrice politique", "toujours dans le rapport de forces".
"J'attends sans impatience", assure-t-elle, après avoir affirmé : "Je ne suis pas en attente, pas en demande, pas en frustration." Et d'ajouter : "Je ne veux faire que des choses agréables."
La dame a démenti après coup, mais son interview a été faite dans les règles de l'art, validé après relecture. Qui se dévouera pour lui rappeler son poids réel, à savoir 7% réunis aux primaires du PS? Qui lui rappellera que pour être Présidente de l'Assemblée, il faut être... élue députée? Que certes on lui a fait un coup en vache à la Rochelle, mais que si elle s'était pliée au jeu de la désignation des candidats par les militants au lieu de déclarer "que vu son statut elle avant droit à des égards", elle aurait sans douté été elue... ailleurs. Enfin, qui peut sérieusement dire que si le clan Aubry a triché, le clan Royal ne fut pas blanc bleu? Et c'est pour ça qu'elle n'a pas "remugler" la m... à l'époque.
benjamin borghésio