La culture de l'excuse systématique accoordée aux voyous, il y en a marre!
C'est le billet d'humeur du Réac de Gauche, après le déraillement de Brétigny.
Et le désordre qui a (forcément) régné dans les minutes qui ont suivi dont certains ont honteusement profité.
Peu importe de savoir s’il y a eu pillage de cadavres ou de blessés (avancé par certains, dont le syndicat de Police Alliance, annexe de l'UMP qui va sans doute un peu loin) ou ‘seulement un accueil un peu rude’ des secouristes* par des jeunes**, si on en croit l’inénarrable Cuvillier, ministricule des transports.
Il est scandaleux que des crapules viennent semer le trouble et susciter des violences, commettre des délits lors d’une catastrophe. Il est tout aussi scandaleux qu’on minimise les faits, comme d'habitude.
* Traduction: la lapidation habituelle dans certaines zones des pompiers et autres secouristes venus porter assistance.
** Autre dénomination scandaleuse: on ne parle pas de jeunes, là, mais de voyous. L'immense majorité des jeunes, toutes origines confondues, ne se comporte pas ainsi.
Dans un premier temps, on nous explique doctement qu'il y aurait seulement à déplorer le vol du portable d'un médecin du Sam (Je suppose qu’il doit dire merci parce qu’on ne lui a pas cassé la gueule en prime). Puis on signale des disparitions de valises, en ajoutant - toujours dans le registre de la minimisation - que ce ne serait que des faits isolés mais pas un pillage organisé.***
*** Effectivement, pour organiser le pillage en quelques minutes, le déraillement n'étant pas programmé, c'est difficile. On en déduira que c'est un réflexe, et c'est pire.
Un pouvoir qui se respecte renouerait avec la devise du positivisme: ‘Ordre et Progrès’.
Entre la loi et le désordre, c’est la première qui protège le faible et le second qui l’opprime.
Toute catastrophe d'une certaine ampleur devrait impliquer l'état d’urgence imposé par le Préfet (interdisant les rassemblements qui nuisent à l'efficacité des secours) et la violation de celui-ci exposerait à des sanctions exemplaires: que des peines d’emprisonnement avec mandat de dépôt soient systématiquement requises par le procureur. Les plans rouge de la Sécurité civile, quoique perfectibles, sont en France une mécanique bien rodée et on n'a qu'une chose à faire: laisser travailler les professionnels en attendant qu'ils émettent éventuellement des sollicitations auxquelles on s'empressera de répondre.
Quand on pense qu’il faut mobiliser des centaines de policiers, pas pour aider les victimes mais pour sécuriser le site et protéger les sauveteurs, on marche sur la tête, surtout quand le pouvoir politique ‘relativise’. C'est cette culture de l'excuse perpétuelle accordée à des voyous qui n'en méritent aucune, qui nourrit la machine à voter le Pen.
benjamin borghésio