La philo et les réseaux sociaux

17 juin 2015

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Mais le meilleur, c'est Sarkozy (il n'a personne pour le relire? Quand je disais que Twitter rendait con!)

Qui a entraîne quelques réactions, évidemment

Source: nouvelobs.com

Posté par borghesio à 19:36 - Commentaires […] - Permalien [#]

Tags: bac philo, twitter

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Pour se détendre un peu - Perles du bac relevées par "le Point"

Emotion à géométrie variable selon les massacres.

Commentaires

Châtaigne L

24/06/2015 13:30

Et puis, rassurez-vous ... Comme vous, j'ai d'abord ri à l'épisode Spinoza ... Il y a d'ailleurs des amateurs, puisque ces perles sont publiées chaque année... Elles aboutissent le plus souvent ... dans les petits coins :-) - Reste à savoir si nous devrions toujours en rire, sans nous poser d'autres questions ! Pourtant vous connaissez mon optimisme habituel ...

Châtaigne L

24/06/2015 13:17

Tout d'abord, merci pour ce tableau de Courbet ! Il est de circonstance ^^ -- Vous aviez compris, je pense, que ce commentaire était mal positionné . Il devait se trouver sous les "perles du bac" . J'avais bien sûr fait la part des choses ^^ Le second degré ne m'avait pas échappé ! En doutiez-vous ? Mais, il n'empêche ... à force d'en sourire, on ne se pose même plus la question : Faut-il en rire ou en sourire ? - Ceci dit, c'est vrai que nos anciens n'avaient pas toutes les distractions d'aujourd'hui . L'école était, pour beaucoup, le moyen de s'évader d'un monde très dur . Dans ce monde-là, les enfants étaient souvent mis à contribution très tôt - Peut-être ( et je souligne ce peut-être) leur volait-on leur enfance et avaient-ils comme conséquence, un comportement plus adulte .. Oui, c'est certain, il y a un siècle, il y avait moins d'écoliers et d'élèves ; mais ils étaient sans doute plus attentifs, ou moins dispersés . Il n'avaient guère d'autre choix ! - Je ne dis pas que c'était mieux ! C'était autre ... C'était dans l'ordre du temps, et personne ne voudrait revenir à cette époque et à cet emploi (parfois abusif) de jeunes enfants pour des tâches d'adultes - Ce qui m'inquiète, actuellement, c'est ce laisser-aller général, cette étrange tolérance, devant ce déferlement de jugements hâtifs, et même cet étalage de haine envers les connaissances acquises à l'école . Ces connaissances, dispensées par ce que l'on appelait autrefois "les maîtres", sont-elles vraiment dépassées ? Ou bien ne sait-on plus les enseigner ? - Ce mépris envers ce que l'on appelle la culture, étalé en toute complaisance, me fait peur . Parce que ça va bien plus loin que de simples escarmouches ou d'un simple humour ... Parce que souvent la référence qui compte, c'est l'argent . Et le mépris des autres est incroyable . Parce que les valeurs morales inscrites à nos frontons, semblent être oubliées, ou tournées en dérision, dans ce monde matérialiste que nous n'avons sans doute pas voulu, mais que nous avons (hélas) laissé s'établir ... - Et peut-être avons-nous une part de responsabilité dans ce refus actuel de ce que nous appelons la culture . Avons-nous su moderniser ses apprentissages et les rendre attractifs ? Les professeurs eux-mêmes se sentent-ils respectés ? Se sentent-ils étrangers à ce monde nouveau, dans lequel leurs élèves sont tellement à l'aise ? Pourquoi doute-t-on de plus en plus de leur respectabilité ? - Autant de choses qui laissent penser que nous avons raté le passage à l'ère de l'informatique . Nous étions formés à la critique, mais une critique impartiale qui nous apprenait à décortiquer, juger, trancher ou faire équitablement la part des choses . Une critique constructive ... - La critique, aujourd'hui, est immédiate et le plus souvent négative ; elle semble n'être qu'un déferlement de haine aveugle sur la toile . Elle est accessible à un public de plus en plus nombreux . Elle se propage, enfle et comme la calomnie, peut devenir impossible à endiguer . J'espère qu'elle n'émane que d'une minorité de jeunes . Mais aussi (et surtout ?) de moins jeunes, déçus par la perspective de ce que notre société leur offre ! - Que cette minorité puisse être aussi désespérée, est préoccupante . Notre société nous apporte-t-elle vraiment l'égalité de droits, mais aussi (ne l'oublions pas) de devoirs ? Pourquoi notre société ne peut-elle proposer que le chômage à nos jeunes adultes, même avec des diplômes en poche ? Les espoirs déçus sont ceux qui apportent le désespoir

borghesio

22/06/2015 14:09

(benjamin) Il faut quand même faire la part de l'auto dérision et du second degré... Je ne cesse de dire que "twitter rend con" ne serait-ce que par la forme de l'exercice J'avoue que "Spinoza, vaut mieux pas que je te rencontre dans la rue" m'a fait rire :-) ...et que dire de "statut: en couple avec Spinoza"? ;-) Et l'humour involontaire de Sarkozy? (Il s'était fait traiter d'enc... par un pêcheur du Guilvinec, est-ce une forme d'aveu? ;-) ) Pour le reste il faut quand même casser ce mythe du certificat d'études qui, avant guerre, n'était obtenu que par UNE MINORITÉ d'élèves. Le maître ne présentait que "ses poulains" à l'examen, et il les préparait un peu comme le docteur Ferrari préparait Armstrong avant le Tour, à coup de dévouement matérialisé par un nombre infini de répétitions. Autre chose. Quand n'existaient pas les voyages, la télé, la radio, l'informatique, même le cinéma sans parler des livres pour le commun des mortels (sauf les manuels scolaires) il était infiniment plus facile de se pénétrer d'une culture scolaire solide certes, mais très formatée. On ne voyait que ça, on n'avait que ça comme ouverture sur le monde. De nos jours il faut se dépêtrer dans un vaste gloubi-boulga de vraies et fausses connaissances (et ce que je reproche d'ailleurs au système scolaire, c'est de participer à cette mélasse au lieu de dégager l'essentiel)

Châtaigne L

22/06/2015 13:30

Dites-moi que je fais un cauchemar ... Après tant d'années d'études, le niveau de ces candidats est consternant ! Nos grands-parents qui ont passé autrefois le certificat d'études et le brevet supérieur,pourraient en remuer dans leur tombe ! - Un simple exemple, pas aussi rare qu'on ne le croirait : un gamin de ma famille a dû arrêter l'école à 11 ans, pour aider sa famille ( guerre de 1914) . J"ai encore en mémoire des lettres, des compte-rendus de son métier et des livres de comptes : écriture ferme, orthographe impeccable, style clair En histoire-géo, des choses simples, mais bien mémorisées ... Et pourtant ... 11 ans à la sortie, comme beaucoup d'écoliers de sa génération !