Quelques brèves.

Ce qui confirme la nécessité de maintenir la France en dehors du bourbier syrien.

1/ Il y a bien eu une attaque chimique qui fit des victimes en Syrie. Mais personne, à ce jour, ne peut attester que le régime syrien en est à l'origine (il a tout à perdre dans cette affaire puisqu'il donne un prétexte à ses ennemis occidentaux pour intervenir) .

Même le Point, média atlantiste s'il en est, s'interroge. En outre quitte à prendre ce risque, autant frapper une concentration de combattants rebelles que des civils désarmés. Cette affaire me rappelle "l'obus sur le marché de Sarajevo" qui indigna tant Mitterrand qu'il décida - geste vraiment courageux - de se rendre sur place dès le lendemain. or on sait de nos jours que ce furent des extrémistes bosniaques qui montèrent cette odieuse provocation. Elle me rappelle aussi cette fable des couveuses koweitiennes dont les soudards irakiens se sont emparés après avoir jeté les prématurés sur le carrelage. Là encore, pure invention.

2/ Obama nous prend pour des laquais. Il s'entretient en particulier avec Cameron avant de siffler la France pour qu'elle se joigne aux orientations que le monde anglo-saxon a planifiées.Ce n'est pas une manière de traiter des alliés. La Syrie qui était dans notre zone d'influence traditionnelle nous a été arrachée par Churchill en 1945 (de Gaulle lui a déclaré à cette occasion: "nous ne sommes pas en mesure de vous faire la guerre, croyez bien que je le regrette"). Que les Rosbifs s'en dépatouillent! Nous ont-ils soutenus au Mali?

3/ Copé a pris ses ordres. Il est pour l'intervention. Cela devrait suffire à nous y opposer, quand on connaît le bonhomme.

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La "réforme" des retraites.

Après le cadeau royal sans contrepartie que le gouvernement a fait au patronat avec le Crédit Impôt Recherche, qui sera un énorme effet d'aubaine pour les grosses sociétés affiliées au Medef et qui n'aidera en rien les PME tant pour elles c'est une gigantesque usine à gaz, après une "consultation des syndicats" qui fut un foutage de gueule exemplaire, Ayrault décrète qu'il faudra encore que les particuliers fassent des sacrifices.

D'une part ce n'est pas démontré, d'autre part à supposer que cela le soit, il avait deux options: les cotisations sociales qui ne frapperont que les salariés et les retraités, ou la CSG dont l'assiette est plus large, qui frapperait aussi les revenus du capital. En bon valet de ce dernier, que choisit-il? De cogner sur les salaires et les pensions, bien sûr. Ces "socialistes" font ce que dans leurs rêves les plus fous les responsables UMP n'ont pas osé imaginer et si ce ,n'était l'appétit pour les places à reprendre, on se demande ce qui empêche ces derniers d'entrer dans la majorité présidentielle puisque sur l'essentiel, ils sont d'accord.

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Souvenez vous: l'année dernières, aux législatives, un UMP bleu-brun, Roland Chassain, maire UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer s'est désisté en faveur du FN.

Copé avait alors promis-juré que le félon serait exclu de l'UMP. En foi de quoi, un an plus tard ce n'est pas fait et Chassain est au mieux avec Copé, comme ces photos qu'il a postés sur son blog le prouvent. "Pas de compromission avec le FN", jure Copé qui aura du mal à expliquer qu'il est en froid avec le facho camarguais, au vu de ces phtos. "Promis, j'arrête la langue de bois", qu'il disait.

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Le mariage entre personnes de même sexe.

Souvenez-vous là encore! Cette réforme ne pouvait pas attendre: il fallait qu'elle soit traduite dans les faits en toute urgence, avant par exemple la grande réforme fiscale promise par les socialistes, à savoir la fusion de l'IRPP et de la CSG avec retenue à la source (dont je prends le pari qu'elle ne verra jamais le jour: ce genre de bouleversement, on le fait dans les cent premiers jours ou on l'enterre). Elle fut prioritaire et on a laissé en outre obstructions et manoeuvres dilatoires se multiplier, au lieu d'accélérer le débat pour que le Parlement se consacre à des choses sérieuses (l'exécutif a une infinité d'armes à sa disposition pour cela; la droite ne se gêne pas pour les utiliser quand elle est aux manettes). En foi de quoi à ce jour, moins de 500 couples gays ou lesbiens "qui attendaient ce moment depuis des années" ont convolé. Quand on disait que le sociétal est un paravent commode pour ne pas traiter les affaires sérieuses...

On s'en fout.

Trierweiler "se sent bien dans son  rôle". Elle a accompagné des gamins défavorisés emmenés par le Secours populaire à Cabourg.

benjamin borghésio