Poiticiens à dégager, pour incompétence crasse.
(en faisant fi de tout critère idéologique, politique, ou de moralité)
Il faut impérativement mettre définitivement Sarkozy, Copé et quelques autres définitivement au rancard.
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Cette raison, c'est l'incapacité dont ils firent preuve (selon leurs propres aveux) de s'entourer de collaborateurs compétents en qui ils pouvaient avoir confiance.
Quand on prétend exercer de hautes fonctions, dans quelque domaine que ce soit, une des qualités premières que l'on doit être à même de revendiquer est de savoir s'entourer de gens compétent et de confiance, à qui on peut déléguer pour ne s'occuper que de l'essentiel (et si on constate une erreur en ce sens, la capacité à se séparer au plus vite des brebis galeuses).
Sarkozy tout d'abord, qui contre la réprobation quasi unanime (y compris parmi la plupart de ses proches) s'est entiché d'un gourou, le crypto facho Buisson, ex directeur de Minute (le torchon dans lequel il a côtoyé entre autres les nostalgiques du pétainisme puis de l'OAS, organisation terroriste qui tenta à maintes reprises d'assassiner de Gaulle, icône du parti où Sarkozy adhéra dès 18 ans... cherchez l'erreur). Parmi les turpitudes qu'on peut reprocher au dit Buisson (lire la remarquable enquête "le mauvais génie", d'Ariane Chenin et de Vanessa Schneider qui lui est consacrée : le disciple de Maurras a menacé de porter plainte contre les auteures... Il s'en est bien gardé sachant qu'il aurait tout à y perdre), on apprend qu'il se faisait payer (très cher) pour le même travail à la fois par l’Élysée et par l'UMP ("c'est drôle de piquer de l'argent à un Juif", s'esbaudissait Buisson en parlant de Copé, alors secrétaire général du parti présidentiel).
On a également des détails sur la manière dont Buisson enregistrait systématiquement toutes les conversations avec son client et ami Sarkozy, conversations ensuite soigneusement gravées sur CD (ce qui relativise le mode de défense piteux choisi par son avocat : ce dictaphone se déclenchait automatiquement au moindre son, mon client ne l'a pas fait exprès): pour cela il a été définitivement condamné en justice. Faire confiance à un type pareil, l'admettre au sein du cénacle... Faut-il manquer de sens de l'à-propos!
Quand on ajoute la stratégie choisie par le gourou – et retenue par le candidat, à savoir valider les thèses des le Pen et donc les légitimer (ce qui dynamisa le FN) – on réalise que le Président sortant, candidat à sa réélection (et qui remet ça) accorda toute sa confiance à un crypto facho qui, selon les mots de Kociusko-Morizet, porte parole du candidat, ne voulait pas faire élire Sarkozy, mais Charles Maurras, personnage d'une indélicatesse rare, enfin singulièrement méprisant à l'égard de celui qui le portait au pinacle, s'amusant à le baptiser devant témoins "le Nain" ou "Talonnettes", précisant qu'il "ne pouvait rien faire sans lui".
Sarkozy, toujours, à propos du financement ubuesque de sa campagne, "ne connaissait ABSOLUMENT PAS la société Bygmalion" (dont toute la presse avait pourtant longuement parlé avant les élections présidentielles en évoquant les relations incestueuses entre celle ci et JF Copé), Nous avons donc désigné en 2007 le tout premier Chef d'Etat qui, dans l'exercice de ses fonction puis lors de ses activités de candidat à sa réélection ne bénéficiait pas d'une revue de presse régulière, sinon quotidienne.
Sarkozy ne se serait à aucun moment occupé du financement de sa campagne présidentielle. Là, où il fit preuve d'une inconséquence rare qui le disqualifie pour occuper à nouveau de hautes fonctions, ou il nous prend réellement pour des billes, car à ce niveau, si on ne supervise évidemment pas de la facturation détaillée des petits fours, on garde un œil sur la stratégie de collecte des recettes et sur l'évolution des dépenses, ne serait-ce que pour ne pas avoir d'amis qui ne nous veulent pas que du bien une fois passées les élections. Même quand le financement de la vie politique n'était pas encadré, des hommes comme de Gaulle, Pompidou ("pas un sou d'origine étrangère", imposa-t-il), ou Mitterrand, veillaient soigneusement au grain.
Passons à Copé, secrétaire général de l'UMP pendant les présidentielles. UMP dépouillée " sur ordre" (donné par qui?) par une société fondée par d'anciens proches, afin de doubler le plafond légal de dépenses autorisées pour la campagne des Présidentielles. Lui non plus n'a rien vu alors que le donneur d'ordre à l'UMP tout comme le PDG de Bygmalion avaient été ses plus proches collaborateurs quelques années auparavant (Lavrilleux, Millot, Alvès).
Il ne s'est pas rendu compte, malgré la place éminente qu'il occupa durant la campagne, que les dépenses dérapaient à un point inouï, et dépasseraient largement le plafond autorisé (environ le double...). Il n'aurait pas réalisé que le Parti qu'il dirigeait payait en sous main une grande partie de ces dépassements en mettant au point, en complicité avec la société Bygmalion, (organisatrice d'à peu près tous les événements) un système de double facturation ou de facturation de réunions imaginaires (tel ou tel député UMP apprit avec surprise qu'il présidait une convention sur un sujet qu'il le connaissait pas, dans une ville où il n'était pas présent ce jour là). Quand l'ancien trésorier de l'UMP, Dominique Dord dont l'intégrité n'a pas à ce jour été remise en cause, a démissionné sèchement dès le début de la campagne, son "boss" n'a pas eu la curiosité de le prendre entre quatre yeux pour en connaître le motif ? Il l'aurait fait, que le malentendu – puisque c'est selon Sarkozy et Copé d'un malentendu qu'il s'agit – aurait peut être été levé très vite, et il n'est pas douteux que Sarkozy en aurait quelque peu rabattu quant à ses exigences sur le standing de la dite campagne...
Rappelons que Copé est un spécialiste des finances privées et publiques, en tant qu'énarque qui fut administrateur de la Caisse des dépôts et des consignations qui gère des centaines de milliards, Ministre du budget ; que Sarkozy fut aussi ministre du budget entre 1993 et 1995 avant d'être porte parole de la campagne présidentielle de Balladur, que les deux sont avocats d'affaires, pour compléter le tableau... Si dans ce domaine, celui des finances, Copé peut laisser passer sans y voir goutte un trou de vingt millions d'euros dans une structure dont il est directement responsable, est-il bien sérieux d'nvisager une minute de lui confier le destin d'un pays déjà fort mal en point financièrement, puisqu'il se voit avec un destin présidentiel ? Ou, pour les mêmes raisons, de confier de nouveau ce pays à Sarkozy?
De ce qui précède, on conclura sans effort qu'en dehors de tout critère politique ou politicien, Copé et Sarkozy sont définitivement disqualifiés pour occuper des fonctions éminentes, et cela au nom de leur incompétence dans deux domaines fondamentaux à ce niveau : celui des ressources humaines, et celui de la maîtrise des finances.
benjamin borghésio