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Le blog de benjamin borghésio
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22 juin 2013

Douze ans de gestion "socialiste" et verte, et voilà le résultat

Paris n'est plus une ville

 

Billet original publié sur la page Facebook de Dominique Reynié
.

Immobilier-Paris-Immeuble-Haussmannien-CC-Thierry-Bézécourt"Si j'étais le patron d'un parti 'socialiste', j'interdirais à l'un de mes adhérents d'être élu maire "socialiste" d'une ville comme Paris".

Une ville saturée de multimillionnaires, à 8.000€ le prix moyen du m2, où 190.000 logements ne sont jamais occupés, car résidences secondaires de grandes fortunes planétaires presque toujours absentes ;

une ville d''où les classes moyennes sont exclues, après l'expulsion des ouvriers, il y a 20 ou 30 ans ;

une ville où les modestes n'ont plus leur place, sinon comme employés, charriés quotidiennement par RER, des heures durant, depuis leurs lointaines banlieues, menacés d'un octroi, car "le bruit et les odeurs" de leurs voitures irritent l'oreille subtile et le nez fin des bobos installés dans un écologisme d'abondance et de proximité ;

une ville qui foule au pied la loi LRU sur les logements sociaux, où le nom des immigrés et de leurs enfants ornent volontiers les plaques commémoratives ronflantes, mais se retrouvent si peu souvent, autant dire jamais, sur les boîtes à lettres des immeubles haussmanniens ;

une ville devenue un immense musée de luxe, ouvert à un tourisme de déambulation de masse, où les boulevards légendaires - oui, les "boulevards", autrefois si populaires - accueillent des cafés où un brave verre de simple bordeaux se négocie entre 15 et 18€.

immeuble-haussmannien-lorientUne ville où les étudiants ne peuvent plus vivre, étudier, oui, mais vivre, non, le prix d'un studio (lisez "placard à balais") oscillant désormais entre 600 et 800 € par mois, avec 3 ou 6 mois de caution et la garantie des parents, grands-parents et arrières grands-parents, et jusqu'à la dixième génération ;

une ville où les librairies ont été remplacées par des marchands de chaussures à 1500€ la paire, une paire pareille à deux lacets entremêlés noués sur un bout de carton ;

une ville truffée de policiers, dix fois plus qu'à Marseille et pourtant à peine plus peuplée ;

une ville hostile aux "tours" qui pourraient la "défigurer", ville hypocrite qui ne veut pas dire qu'elle est rétive au retour de la multitude, autrement dit de la populace.

Non, vraiment, Paris n'est plus une ville populaire. Paris n'est plus une ville."

Dominique Reynié.

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Commentaires
B
Le Parisien de maintenant - du moins celui qui peut agir politiquement, je ne parle pas de l'étranger sans ressources pour qui effectivement "on fait des choses" en grande partie pour se donner bonne conscience - c'est celui qui est à Paris, dans son petit cocon, qui profite d'une des plus grandes concentrations culturelles du monde, de commerces inégalés, et qui ne veut surtout pas partager cela avec trop de monde et surtout pas des pue-la-sueur qui sont très bien au delà du périphérique.<br /> <br /> Comme je l'ai dit, il y a 150 ans c'était la même mentalité, mais la limite était "les fortif's
F
Reste à savoir ce qui vous considérez comme "le parisien de maintenant"... Mais pour l'immobilisme et l'inaction, OUI ! je suis tout à fait d'accord.
B
(benjamin) Pourquoi densifier? Pour permettre aux Parisiens descendants de Parisiens de vivre à Paris, s'ils le souhaitent! Il me semble que c'est une raison suffisante et si en plus ça les rapproche de leurs lieux de travail dont une grande partie ne bougera pas (les sièges des grands groupes, les ministères, les services dévolus aux Parisiens, les enseignants pour les écoliers de Paris, les infirmières des hôpitaux de Paris etc.) tant mieux. Qu'habiter la banlieue soit une liberté et pas une obligation imposée par les toujours Parisiens soucieux de leur entre soi. <br /> <br /> <br /> <br /> Je crains que vous ne puissiez pas comprendre cette rancœur, n'ayant pas été un petit Parigo de Paris qui a vu sa ville se déliter au fil des décennies, d'abord avec Chirac, ensuite avec Delanoë. Moi, je suis parti de Paris à 11 ans, j'ai été heureux d'apprécier le charme de la banlieue (goût du changement) jusqu'à mes 15 ans, disons, et ensuite ce fut une souffrance de ne jamais pu retrouver mes racines. <br /> <br /> <br /> <br /> """mais même là, la Ville de Paris seule est-elle compétente ? Pourquoi l'Etat ne fait rien ?"""<br /> <br /> <br /> <br /> C'est un peu facile de se poser comme "le parti de la décentralisation" (et je ne suis pas convaincu, euphémisme, que c'est ce qu'il a fait de mieux, le PS), pour ensuite geindre après l'Etat quand on a quand même été à sa tête environ la moitié du temps depuis cette décentralisation actée et qu'on a dirigé Paris onze ans! C'est un peu la même démarche que l'europhobie à Paris et la soumission à la Commission à Bruxelles, ça. Faut pas nous prendre pour des cons! <br /> <br /> La vérité, c'est qu'on sait que le grand bourgeois votera toujours à droite et que le rpolo qu'on a abandonné à ses malheurs et à ses inquiétudes parfaitement justifiées se met lui aussi à mal voter. Alors très cyniquement, on le déporte chez les "camarades" de banlieue. <br /> <br /> <br /> <br /> """""A contrario je dirais qu'il y a quand même de la place pour les classes moyennes... dont sont aussi "les bobos" ! Et j'en connais, des personnes qui travaillent dans l'administration, ou dans le privé, ou qui sont au chômage, et qui habitent à Paris. Bon ok dans de tout petits appartements ! Mais ils y vivent. Et ce sont des bobos... ^^ """""""""""<br /> <br /> <br /> <br /> Bien sûr on trouvera toujours l'exception qui confirme la règle. La personne qui sacrifie quasiment tout ses revenus à un loyer ou à des traites pour habiter dans un clapier à Paris, mais c'est comme les poissons volants... ce n'est pas la loi du genre (surtout si on retranche ceux qui eurent la chance d'hériter à une époque où le m2 était encore accessible)<br /> <br /> <br /> <br /> """"""""""Je me souviens de mes parents qui vivaient dans les tours HLM de Beauval, et ma mère qui 'na jamais réussi à se faire a leur grande hauteur. """""""<br /> <br /> <br /> <br /> Vous me parlez d'immeubles de grande hauteur. Moi, je vous parle de Tours, que quelques gratte ciel, et il n'est pas plus question de contraindre des gens à y vivre que d'en contraindre d'autres à se taper trois heures de transport par jour (ah ça se fait? On me cacherait des choses?) Il est question d'en donner la possibilité à ceux qui le souhaitent, comme à Londres par exemple.<br /> <br /> <br /> <br /> """"""""""D'ailleurs si le rêve des classes moyennes est encore aujourd'hui pour beaucoup le pavillon de banlieue et son petit bout de jardin, c'est aussi parce qu'on les y a incités, par une politique volontariste pendant plusieurs décennies.""""""<br /> <br /> <br /> <br /> C'est surtout parce qu'il n'y avait pas le choix! En outre nul n'imposera davantage demain, si j'étais écouté, le banlieusard dans l'âme, à venir vivre à Paris que le contraire. Que ce soit un choix réfléchi d'une part, et qu'il soit fait sans moyen de coercition de facto (le pavillon de banlieue moins cher que le F2 de Paris) <br /> <br /> En outre il faut voir le bourrage de crâne qui fut entrepris pour privilégier ce modèle (bourrage que le "Parigot" avisé et qui en avait les moyens savait fort bien ridiculiser; lui, ça l'arrangeait) <br /> <br /> Enfin la nécessité de repenser les transports, l'environnement, commandent justement d'aller a contrario pour - sans coercition - faire vivre les gens plus ou moins où ils travaillent et comme à Paris ils pourraient aussi se distraire, se cultiver, éduquer leur jeunesse, se soigner, être près des lieux de migrance pour voyager, pourquoi ne pas simplement revenir au chiffre de population que la ville connut il y a quelques décennies? (elle ne cesse de perdre des habitants dans une France qui en gagne)<br /> <br /> <br /> <br /> ***********************<br /> <br /> <br /> <br /> Vous ne m'enlèverez jamais de l'idée que le Parisien de maintenant se barricade très égoïstement, en invoquant toujours d'excellents arguments d'ailleurs, qui, pris séparément, sont tous recevables (c'est la somme qui les rend insupportables) et que sa classe politique l'y aide vigoureusement pour conserver sa place.<br /> <br /> <br /> <br /> Paris fut une ville ouvrière, je peux en témoigner. Ce n'est même plus une ville d'employés (même s'il en reste encore un peu)
F
Je repose la question : pourquoi densifier ? Dans quel but ? Rapprocher les gens de leur lieu de travail ? Et pourquoi est-ce que ce ne serait pas le travail qui viendrait à la banlieue ? Et ce serait sans doute tout aussi valable pour l'université ! (là encore lire la "petite poucette" de Serre). Il y a sans doute peut-être plus de raisons à densifier la banlieue, que Paris intramuros, déjà très dense ! Et avec les centres villes qui périclitent partout, les zones commerciales et les zones pavillonnaire des petites villes de banlieue... il y a de quoi faire ! D'ailleurs c'est aussi ce que dit Reynié en parlant des "bobos installés dans un écologisme d'abondance et de proximité ". Essayons de ramener cette densité en banlieue ! Elle manque ! Enfin cela est symptomatique aussi du problème de mixité urbaine et sociale que vous décrivez. Et je suis entièrement d'accord avec vous. Mais c'est aussi pour ça que j'insiste sur le fait qu'il ne faut pas prendre cette question comme purement parigo-parisienne, et que les solutions sont à voir au delà du périphérique. <br /> <br /> <br /> <br /> Et on aura déjà fait un grand pas quand les responsables politiques auront décider de changer la forme administrative et politique de Paris et d'acter le Grand Paris. <br /> <br /> <br /> <br /> Après je vous rejoins sur les griefs qui sont faits à l'actuelle municipalité à propos des loyers trop cher, du manque de logements sociaux dans certains quartiers (et luxueux dans d'autres), du laisser faire quant à la spéculation immobilière... mais même là, la Ville de Paris seule est-elle compétente ? Pourquoi l'Etat ne fait rien ?<br /> <br /> <br /> <br /> ---------<br /> <br /> <br /> <br /> A contrario je dirais qu'il y a quand même de la place pour les classes moyennes... dont sont aussi "les bobos" ! Et j'en connais, des personnes qui travaillent dans l'administration, ou dans le privé, ou qui sont au chômage, et qui habitent à Paris. Bon ok dans de tout petits appartements ! Mais ils y vivent. Et ce sont des bobos... ^^<br /> <br /> <br /> <br /> ----------<br /> <br /> <br /> <br /> Quant à l'expérience de vivre dans une tour, peut-être que vous ou moi y gouterions avec plaisir... mais ce n'est pas l'aspiration de la majorité des gens. <br /> <br /> Je me souviens de mes parents qui vivaient dans les tours HLM de Beauval, et ma mère qui 'na jamais réussi à se faire a leur grande hauteur. <br /> <br /> <br /> <br /> D'ailleurs si le rêve des classes moyennes est encore aujourd'hui pour beaucoup le pavillon de banlieue et son petit bout de jardin, c'est aussi parce qu'on les y a incités, par une politique volontariste pendant plusieurs décennies. Parce que ça créait de l'emploi, parce que la "ville automobile" est génératrice d'activité (on achete une voiture, on consomme dans des centres commerciaux, on consomme du loisir, on construit...). Et ça rejoint ce constat que vous faites, de l'exode des classes moyennes de Paris vers la banlieue. Seulement c'est un modèle urbain et social qui a aujourd'hui atteint ses limites. Et qui est à repenser en même temps que l'on doit repenser Paris, parce que Paris et sa banlieue sont intimement liées !<br /> <br /> <br /> <br /> ---------<br /> <br /> <br /> <br /> Enfin sur la question de la "getthoisation" et du "communautarisme"... et bien je pense qu'il n'est pas ce que l'on croit. En tout cas, même si on a des quartiers chinois, indiens, juif ou gay, pauvre ou bourgeois... ils n'agissent pas comme les quartiers de villes comme Londres ou là le communautarisme est vraiment marqué. On peut "circuler", vivre, habiter, dans les quartiers communautaires de Paris. Et tant mieux !
B
(benjamin) Pourquoi densifier? Parce que la population française augmente, et que si on ne densifie pas Paris au moins en proportion, le nb de vrais Parisiens, ramené à la population, ne fera que diminuer. Et les tours font partie de cette manière de faire - d'autant plus qu'habiter en hauteur en mégalopole a des côtés très sympas (j'ai un ami dans un 26e étage dans le 13e, je peux en témoigner). Ce n'est certes pas une solution au logement social, mais au logement intermédiaire, si! <br /> <br /> <br /> <br /> Pour habiter à Paris, il faut soit être dans la très grande pauvreté, défendu par des associations, soit extrêmement aisé, soit avoir eu la chance d'avoir hérité il y a quelques décennies d'un logement classique. Mais il n'y a rien pour les classes moyennes dont je suis un exemple. On veut bien de moi pour remplir un théâtre ou un musée, à condition que je dégage dès la fin du spectacle vers ma banlieue, à mes frais et si je voulais y aller en voiture avec ma petite famille (hypothèse d'école) on se prépare à me rançonner par une "taxe d'octroi" - mais bien entendu pour d'excellentes raisons écologiques. J'aimerais voir la tronche des Parigots si on les taxait massivement chaque weekend quand ils traversent notre Seine & Marne, qui reçoit d'ailleurs 70% de leurs ordures...<br /> <br /> <br /> <br /> Idem, pourquoi perdurer avec cette mentalité qui voudrait que le logement social soit forcément en périphérie, aujourd'hui en deçà du périph' comme hier en deçà des fortifs? C'est bien une mentalité de forteresse assiégée, ça: le peuple on l'aime bien, mais pas près de chez soi. Dans un grand paris qui dépasserait le périph', on devrait avoir à terme des logements de luxe à Aubervilliers comme des HLM à Neuilly et dans le XVIe!<br /> <br /> <br /> <br /> Finalement je préférais le Paris que j'ai connu enfant, où le peuple (dont je faisais partie) côtoyait les bourgeois, vivant sous les toits ou dans les arrière cours, mais "au contact" (ce fut toute mon enfance, rue Abel, entre le boulevard Diderot et l'avenue Daumesnil dont les arcades abritaient des artisans et pas des commerces pour le boboland comme de nos jours). Déjà, en 1961, on a dit à mes parents que pour avoir un appartement décent il fallait qu'ils acceptent la déportation aux Pavillons sous Bois, à 1h30 de transport de leur lieu de travail)<br /> <br /> Quatre ans plus tard la déportation allait jusqu'à Meaux. <br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi l'étudiant non nanti ne pourrait-il pas vivre près de sa fac et pas dans un clapier immonde en banlieue? à Rennes, à Bordeaux, à Toulouse, à Montpellier, les étudiants sont dans la ville! <br /> <br /> <br /> <br /> Quant aux librairies, je me souviens d'une époque pas si lointaine où on en avait des dizaines à Paris, spécialisées, où le gérant n'était pas un "marchand de livres". Quand on voulait un ouvrage spécifique (histoire, sciences humaines, romans anciens, etc. on allait ici et là et on avait des conseils avisés) Autant je peux comprendre que les librairies classiques souffrent de la concurrence de la Toile, autant je me révolte qu'une politique culturelle mal avisée ne permette pas à ces dernières de prospérer. <br /> <br /> <br /> <br /> Depuis 2001, on a ghettoïsé, communautarisé, fait de l'événementiel (Paris Plage, la Nuit Blanche, etc.) Mais il n'y a eu aucune politique de fond associant urbanisme et social. Certes la droite ne ferait pas mieux, mais ferait-elle pire?
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  • Républicain, tendance "gauche jacobine". Préoccupé par les questions socio-économiques, de même que par les questions d'environnement . Amoureux du Brésil et de la Guyane. Photographe, grand lecteur, fondu de vélo.
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