L'insondable naïveté des "socialistes"

Qui prennent raclée sur raclée aux élections intermédiaires, qui se font insulter au quotidien par les dirigeants d'une UMP qui fit sa campagne présidentielle sur les thèmes d'un Buisson, démocrate comme Sarkozy est carmélite (ce n'est pas moi qui ai dit qu'il ne voulait pas faire élire Sarkozy, mais Charles Maurras: c'est Kosciusko-Morizet qui accepta pourtant de servir de porte parole à l'auteur du discours de Grenoble).

Ces "socialistes" insultés au quotidien se préoccupent pourtant toujours de voir des nuances là où il n'y en a pas, appelant sempiternellement à faire barrage au Front national et pour cela, à voter UMP (quand à l'inverse les mots d'ordre de l'UMP sont invariables: entre un socialiste et le FN, ils ne choisissent pas)

L'auteur de ce blog n'a pas vocation à donner des "consignes de vote" que ses lecteurs, de toute façon, ne suivraient que s'ils en avaient envie. Il peut toutefois donner un avis. Choisir entre une UMP dirigée par un Copé agressif et haineux, qui, selon ses dires, dirige un parti qui "apprend la démocratie et c'est assez nouveau" et un Front National qui recrute des candidats quasiment par petites annonces, dont le vide sidéral de la pensée associé à la fétidité des sentiments humains apparaîtra dès lors qu'il aura quelques collectivités à gérer, cela est au dessus des forces des républicains de mon genre: ceux qui ne transigent pas avec le racisme et/ou la xénophobie.

Aussi, que ce soit à Villeneuve sur Lot ou ailleurs, entre la peste et le choléra, ne choisissons pas. Laissons la droite franchement brune (qui se prétend bleu-Marine) et la droite copéiste en découdre sans nous mêler de ces querelles entre des types aussi rances que xénophobes.

Dimanche 23 juin, que faire à Villeneuve sur Lot?

La réponse!

Il y a des républicains à l'UMP. J'en connais, mais ce n'est pas à moi de délivrer des satisfecits qui, d'ailleurs, ne leur rendraient pas service. Quand leur parti sera définitivement épuré des miasmes du sarkozysme, quand ils auront triomphé de ceux qui empruntent cette voie pour leur succéder, bref quand l'UMP sera à coup sûr revenue dans le camp des partis fréquentables, on pourra de nouveau envisager des "fronts républicains" pour peu qu'ils ne fussent pas à sens unique et que lorsque nous serons en position frontale face au FN, ils se désistent également sans état d'âme.

Cette prise de position est strictement personnelle. Elle n'engage aucun parti que j'aurais soutenu dans le passé ou que je serais amené à soutenir plus tard.

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Edition, le 23 juin 2013 au soir.

(ci-joint... ils ont l'air de si bien s'entendre... pourquoi les départager?) Le candidat UMP à la succession de l'ancien ministre socialiste Jérôme Cahuzac, Jean-Louis Costes, l'a emporté dimanche soir à la législative partielle dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne par 53,76% des voix face à son concurrent FN Etienne Bousquet-Cassagne, a constaté un journaliste de l'AFP à la mairie de Villeneuve-sur-Lot où les résultats ont été proclamés. Le candidat FN, qui a obtenu 46,24% des suffrages, avait peu avant cette annonce reconnu "une défaite au goût de victoire".

Le scrutin opposant un candidat UMP et un candidat FN s'est achevé à 18 heures dimanche 23 juin dans la 3e circonscription du Lot-et-Garonne, pour la législative partielle destinée à remplacer l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, avec une hausse de la participation par rapport au 1er tour. A 17 heures, le taux de participation à Villeneuve-sur-Lot (ville principale de la circonscription, représentant environ 22% des électeurs), s'établissait à 45,66% contre 40,15% à la même heure au premier tour, dimanche dernier. (nouvelobs.com)

Si réellement les politiques de tous les partis qui ont appelé au "front républicain" avaient été écoutés, le candidat UMP l'aurait emporté avec au moins 75% des voix. Ce score pour le moins serré en pourcentage, avec le frontiste qui gagne 7.000 voix entre les deux tours, est la preuve s'il en était besoin qu'en plus d'avoir été désavoués par l'électeur au premier tour, ils ont été superbement ignorés au second. L'électeur fait ce qu'il veut et cela confirme la conduite à tenir en cas de duel FN - UMP (on parle bien de l'UMP présidée par Copé, pas de ce qu'elle peut devenir): considérer que c'est bonnet blanc et blanc bonnet, et ne pas se mêler d'un duel entre personnes peu recommandables.

benjamin borghésio