Disparition de Charles Pasqua

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Les coups tordus, les affaires, le SAC pour l'acceptable - la lutte contre les tueurs abjects de l'OAS - et le pire (la tuerie d'Auriol), Malik Oussekine (pas tant le meutre qu'il n'a évidemment pas ordonné que pour l'absence de compassion qu'il montra après ce drame) mais aussi la Résistance dès l'âge de quatorze ans, et une certaine conception de la République. Se souvient-on que ce fut Pasqua, quasiment le seul parlementaire, qui s'inquiéta lors de la mise en place des documents d'identité numérisés au motifs "qu'avec ces dispositifs, je ne sais pas si nous aurions pu mener une quelconque action dans la Résistance?" Rien que pour cette pensée, il lui sera beaucoup pardonné.

Une page est tournée. Bien peu de louanges venues de son camp malgré les services rendus (l'ingratitude est la marque des puissants), des réactions pour le moins outrancières et odieuses venues d'ailleurs. Le NPA, entre autres, s'est totalement déconsidéré.Est-il excessif de se souvenir qu'au delà des rancoeurs, quand un vieil homme disparait, il laisse forcément des proches  - hors du combat politique - dans le chagrin et la douleur et qu'il ne faut pas exacerber ces sentiments? Le silence est une marque de réprobation bien suffisante dans ces circonstances.

Charles Pasqua a connu, au soir de sa vie, un terrible chagrin: la mort de son fils unique, Pierre, décédé après une longue maladie. fils avec qui il entretenait une relation quasi fusionnelle.

Pour sourire un peu... des brèves de Pasqua, relevées par le point.fr

- Les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les reçoivent.
- À propos de François Bayrou : c'est le seul homme politique à m'avoir assuré que la Sainte Vierge lui était apparue et lui avait prédit qu'il serait président de la République.
- Michèle Alliot-Marie, elle ne fait rien, mais elle le fait avec ténacité.
- La démocratie s'arrête là où commence l'intérêt de l'État.
- Il faut terroriser les terroristes.
- La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles.
- À l'Assemblée, on tue au poignard. Au Sénat, on empoisonne avec le sourire.
- À propos de VGE en 1981 : il peut encore rendre un service à la France : ne pas se représenter.
- Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l'affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire, jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien.

benjamin borghésio