Les réclames omniprésentes donnent une bonne idée de la population d'un pays.
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Escaliers pour personnes à mobilité diminuée...
Prothèses auditives.
Fuites urinaires dues à l'âge.
Résidences senior.
Conventions obsèques.
Je serais mal placé pour critiquer, étant sexagénaire et concerné par deux des sujets traités ci-dessus. Mais cet ensemble de pubs omniprésentes reflète bien l'état "démographique" de la société française et explique pour une grande part l'évolution inéluctable vers le pessimisme, l'esprit réactionnaire et l'incompréhension (souvent doublée d'hostilité) vis à vis des jeunes condamnés pour une grande part au chômage de masse et à la précarité. Précarité que des seniors qui en furent et en sont toujours exonérés jugent désormais indispensables pour leurs descendants au nom de l'évolution de la société. Pour la première fois, on a la certitude que la ou les générations à venir vivront plus mal que la précédente, et ce qui est quand même anormal; c'est que le pouvoir d'achat des retraités est désormais supérieur à celui des actifs qui les font vivre puisque nous sommes dans un système par répartition. Certes beaucoup de retraités s'insurgeront devant cette vérité, arguant de la très grande hétérogénéités des situations... mais n'y-a-t-il pas non plus de considérables inégalités chez les actifs? Rappelons que le RSA est très inférieur au Minimum Vieillesse.
Quand on a la chance de voyager tous les ans dans un pays jeune comme l'est le Brésil, on perçoit tout à fait ces différences, que ce soit en marchant dans les rues, en regardant les programmes de télévision et surtout ses publicités davantage centrées sur la consommation liée à la petite enfance, aux jeunes couples, aux voyages (une jeune classe moyenne y a accès depuis quelques années). Il n'y a pas à dire, une jeunesse omniprésente, c'est malgré tout ce qu'on en pense, un gage d'optimisme et de dynamisme.
Il suffit de voir la mentalité des Allemands, peuple sans jeunesse du fait de son taux de natalité calamiteux, Allemands qui font de l'euro le symbole de la monnaie forte (au profit des rentiers) au détriment d'une monnaie à un cours raisonnable, signe de dynamisme économique au service de l'emploi (exportations plus aisée, protection contre les importations). Ce qui explique que sa jeunesse émigre dans des proportions conséquentes malgré un relatif plein emploi, et que les jeunes des pays ruinés par ce culte de l'euro fort vont y trouver un job mal rémunéré (Espagne, Portugal, Italie, etc., formés à grands frais par le système éducatif de leurs pays respectifs et contraints de bosser au profit de la société allemande qui réussit ainsi une très bonne affaire)
benjamin borghésio