Harcèlement scolaire, un exemple de plus.
Celui ci [dans le Tarn & Garonne], relaté par la Dépêche.
Une mère de famille lance un cri d'alarme pour dénoncer les violences dont est victime son fils de 12 ans, dans un collège toulousain. Un cas avéré de harcèlement scolaire qui demeure dans l'impasse. "Ils viennent vers moi et m'insultent. Ils me frappent et disent que c'est moi qui cherche.
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Une mère de famille lance un cri d'alarme pour dénoncer les violences dont est victime son fils de 12 ans, dans un collège toulousain. Un cas avéré de harcèlement scolaire qui demeure dans l'impasse.
«Ils viennent vers moi et m'insultent. Ils me frappent et disent que c'est moi qui cherche. J'ai été griffé, j'ai reçu des coups de pied et on m'a planté la pointe d'un stylo dans le bras. Aujourd'hui je n'ai plus de copains.» Ces mots glaçants sont ceux de Chérif (prénom d'emprunt), un élève 12 ans, scolarisé au collège des Ponts-Jumeaux, à Toulouse et dont le médecin vient de diagnostiquer un syndrome post-traumatique à la suite des dernières violences subies. Ce récit fait froid dans le dos. Mais il jette une lumière crue sur un phénomène bien réel, le harcèlement scolaire, qui affecte en Haute-Garonne 64 élèves scolarisés dans le primaire et le secondaire. «Le matin, mon fils part à l'école avec la boule au ventre, il est timide, fragile et souffre de problèmes d'asthme. Depuis l'année dernière, rien ne change !», s'insurge la mère de l'adolescent qui se trouve face à une impasse. Elle a multiplié les démarches auprès de l'établissement, du Rectorat et en dernier lieu auprès de son avocate pour dénoncer à la justice le «harcèlement physique et moral» dont est victime son fils pris en grippe depuis plus d'un an. Le 15 janvier, Chérif est une nouvelle fois frappé par plusieurs élèves. Sur avis médical, il est arrêté durant une semaine. Le 1er février, il est à nouveau agressé et griffé. Face au choc subi, Chérif, véritable souffre-douleur d'un groupe d'élèves, doit interrompre les cours durant 15 jours. Face à l'escalade de ces violences, la mère de Chérif dépose plainte au commissariat pour «harcèlement et violences aggravées». Une plainte qui vise le collège, auquel il est reproché «son inaction» et des élèves de cet établissement.
Coups dans les testicules
Depuis 2014, plusieurs rapports d'incidents signés du Principal attestent des violences infligées : coup dans les testicules, dans le bas-ventre, coup de stylo-plume dans le bras… «Malgré toutes ces brimades et ses agressions, aucune décision n'a été prise pour protéger mon fils qui vit un calvaire ! J'ai appelé le numéro vert de la plateforme contre le harcèlement scolaire. Il y a eu une écoute. Mais rien n'y fait !» Au Rectorat, le cas de Chérif est bien connu. «Il y a une situation de harcèlement avéré. Des assistances sociales travaillent sur cette affaire», reconnaît Jacques Caillaut, directeur académique des services de l'Éducation nationale de Haute-Garonne. Mais le dossier n'est pas simple. Les relations entre l'administration du collège et la mère de l'enfant sont tendues empêchant parfois la sérénité des débats. «Face à des cas de harcèlement, on ne réussit pas toujours même si tout est mis en œuvre pour faire cesser les violences, analyse une conseillère technique. Derrière le harcèlement peuvent se cacher d'autres problématiques plus personnelles.»
La mère de Chérif envisage de scolariser son fils dans un établissement privé. «Il n'est plus question pour lui de retourner dans ce collège.»
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Et toujours la même rhétorique.
Le cas est avéré, connu de l'administration,
des assistantes sociales travaillent,
le dossier n'est pas simple,
c'est en partie de la faute de la mère, etc.
Une seule réponse: identifier tous les harceleurs, les sanctionner durement une fois et si ça ne suffit pas, les exclure définitivement du collège avec affectation dans un établissement où ils trouveront du répondant (en zone urbaine sensible). Et que cela fasse jurisprudence