Haine et mépris de la France, par des français (suite)
Le patriotisme, c'est l'amour de son pays.
Le nationalisme, c'est l'hostilité envers les autres.
L'auteur de ce blog revendique le droit d'être patriote.
On a connu Anne Roumanoff mieux inspirée, surtout que cette humoriste révélée par Vivement Dimanche suivit les cours de ScPo et est donc habituelllement moins inculte que ses collègues.
Il n'empêche. Elle aussi, sous couvert d'humour, se lance dans le french bashing et dégomme sa patrie, qui n'est bien entendu qu'un pays peuplé de pleutres et de lâches comme le révéla, selon elle, la récente tentative d'attentat dans un Thalys commise par un cinglé qui entreprit de monter un fusil d'assaut dans un wagon, pour dégommer rout ce qui bougerait.
Il y eut d'abord cet obscur artiste de cinéma en mal de notoriété qui tenta de se faire un nom en stigmatisant "le comportement indigne des employés de la SNCF" – en réalité, des prestataires de service de restauration pas davantage formés au combat au corps à corps contre un type armé d'une kalachnikov, - que des cheminots. Il se répandit des jours durant sur les ondes pour signaler la lacheté de tout ce petit monde, avant qu'enfin quelqu'un se décidât à lui demander ce que lui, personnellement, avait entrepris, qui lui donnait le droit de se poser en procureur. C'est alors qu'on sut que le gonze dont on ne répétera pas le nom (ne lui faisons pas de publicité) voyageait dans... un autre wagon !
Roumanoff, elle, ricane en faisant des comparaisons hasardeuses ayant trait à l'histoire. "Une fois de plus les Français se sont carapatés, et ce sont des Américains qui sont venus nous sauver" Et Drucker de ricaner, accompagné de son public masochiste (une telle vanne aux USA visant les USA au Vietnam, par exemple, et Roumanoff sortait sous les tomates – et ça vaut pour nombre d'autres pays).
Pardon, Roumanoff, mais en l'espèce il n'y avait pas de Français ou d'Américain qui tienne. Il y avait des civils terrorisés – on le serait à moins – et de ce fait ils ne savaient pas quel comportement tenir ; et il y avait trois militaires américains, membres des forces spéciales donc surentraînés, qui agirent en laissant parler leur instinct et leur savoir-faire qui leur permirent de dominer leur peur. Effectivement il ne fut pas trop difficile pour eux de neutraliser un dingue qui, apparemment, ne savait pas trop comment manier son fusil d'assaut. On ne les remerciera évidemment jamais assez pour leurs actes (qui les sauvèrent comme ils sauvèrent leurs compagnons de route)
Mais il est clair que si un événement similaire s'était produit entre New-York et Washington au milieu de civils Etats-Uniens terrorisés et que par bonheur trois membres de nos forces spéciales avaient été sur place, leur comportement aurait été identique (il n'est en revanche pas certain qu'Obama les aurait décorés dans les jours suivants comme Hollande le fit avec les sauveteurs américains). D'Ailleurs, hasard de l'actualité, un des trois héros a été récemment poignardé à Sacramento - et apparemment ses concitoyens ne ne sont pas précipités à son secours. Y-aurait-il eu par hasard, en vacances, un membre du GIGN ou un de nos Légionnaires tout à côté que l'issue aurait sans doute été différente. Sauf qu'on n'aurait vraisemblablement pas, aux USA, couvert de honte les Etats-Uniens, et encore moins encensé des français.
Alors Roumanoff, tu aurais mieux fait de la boucler, sur ce coup là. De t'abstenir d'en rajouter sur la lacheté supposée des citoyens de ton pays.
Au fait tu aurais fait quoi, personnellement, dans un Thalys, devant une kalach braquée dans ta direction? Ou dans ton théâtre, tu te serais courageusement interposée pour protéger tes spectateurs, ou tu aurais cavalé vers les coulisses? Réfléchis bien avant de répondre (sincèrement) à cette question.
benjamin borghésio