La Croix-Rouge française se fait encore remarquer.

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La Croix-Rouge épinglée sur le temps de travail

Le Point - La Croix-Rouge s'est rendue coupable de 3.800 infractions à la législation sur le temps de travail en 2014 dans son siège parisien, selon un rapport de l'inspection du travail que révèle dimanche Le Parisien/Aujourd'hui en France.

La Croix Rouge, c'est le type même de l'institution consensuelle qui ne fait pas débat, et quand vous annoncez votre intention de ne pas donner à cette grande oeuvre qui fait tant de bien, on vous regarde immanquablement de travers. J'ai surpris bien des jeunes collecteurs de fonds, vendeurs de petits insignes, en refusant de donner, en expliquant en quelques phrases pourquoi  (sans, et pour cause, obtenir une réplique convaincante) 55.000 bénévoles, 18.000 salariés, ce n'est pas rien. C'est même assez colossal et on pourrait attendre d'une association qui fait dans l'humanitaire... qu'elle soit humaine avec ses collaborateurs, qu'elle les traite avec respect ou à tout le moins, qu'elle respecte la législation sociale.

Or un rapport de l'Inspection du Travail révèle que la Croix-Rouge fut coupable, en 2014, de 3.800 infractions à la législation sur le temps de travail dans son seul siège parisien  (information Le Parisien/Aujourd'hui en France). Temps de travail excessif des 480 salariés du siège, dont le contrat de travail prévoit 37 heures hebdomadaires pour les non-cadres. Sur ces 3.800 infractions "environ 3.300 concernent "des journées de travail supérieures à dix heures", d'autres portent sur "des dépassements de la durée hebdomadaire maximale" (48 heures selon la loi). Les inspecteurs du travail pointent également une "privation du repos quotidien minimal", soit onze heures entre deux périodes travaillées.

Ces infractions sont sanctionnées de 750 euros chacune par le Code du travail, ce qui représente une amende de plus de 2,8 millions d'euros. (que vous paierez avec vos cotisations et vos dons, la direction de l'association n'étant pas financièrement responsable de ses errements) En incluant la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre du préjudice subi, la facture pourrait atteindre 11 millions d'euros pour la Croix-Rouge.

Le délégué CFE-CGC, syndicat majoritaire (pas une organisation "révolutionnaire", loin de là), assure que "cela fait seize mois que nous alertons la direction sur les dérives en matière d'heures supplémentaires". "On n'a pas affaire à un problème de sous-effectif, on est en face d'une inorganisation totale du travail", ajoute le syndicaliste qui cite des "demandes récurrentes de dernière minute, demandes de refaire le travail, travail inutile. Les gens sont épuisés. Certains commencent à 7 heures et terminent à 20 heures".

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Quand on plonge dans l'histoire de la CRF, on est quelque peu édifié. Depuis plus de trente ans, cette association est devanue une sorte de cimetière des éléphants pour politiques dégagés pour cause de scandale ou d'insuffisance manifeste.

Georgina Dufoix par exemple, ministre de Mitterrand, compromise dans l'affaire du sang contaminé (c'est elle qui inventa la fameuse expression "responsable mais pas coupable") avant d'être blanchie par la Cour de Justice de la République pour des motifs de droit que nous ne commenterons pas, autorité de la chose jugée faisant foi. Cette dernière fit encore parler d'elle quand son maintien au gouvernement étant devenu impossible, on lui confia la présidence de la CRF. Elle accueillit sur le sol français le terroriste Habache pour qu'il reçoive des soins dans un de ses établissements, déclenchant ainsi un hourvari monumental qui ridiculisa la diplomatie française. Exfiltrée, la féministe, grand espoir du socialisme français au début des années quatre-vingts (elle même parlait de georginisme, défense de rire, et posait sur des affiches tout à sa gloire, façon Gabriele d'Annunzio, galopant cheveux aux vents sur une plage déserte) disparut des écrans. Aux dernières nouvelles, elle est recyclée dans un mouvement religieux à la limite de la dérive sectaire et a soutenu assidument les pires réacs de la Manifestation pour Tous, ajoutant une pierre à l'édifice complotiste de la Théorie du Genre que des manipulateurs désignaient comme devant être enseignée dès la Maternelle.

Plus récemment, ce fut le professeur Jean François Mattei, ministre de la santé dans le gouvernement Raffarin. Pendant la terrible canicule de 2003 qui provoqua le décès de 15.000 personnes, alors que les hôpitaux étaient submergés, que les soignants manquaient de lits, de kits de perfusions de réhydratation et même de glace pour soulager les malades victimes d'un "coup de chaud", que spontanément les infirmières interrompaient leurs vacances pour soutenir leurs collègues, Mattéi se contenta, depuis sa résidence d'été, posant en polo sous ses oliviers d'annoncer d'un ton suave qu'un numéro vert était mis en place par ses services, rappelant les conseils élémentaires: s'abriter de la chaleur, ne pas oublier de boire. Dans n'importe quel pays démocratique, on aurait dégagé un ministre aussi suffisant qu'insuffisant ; en France, on ménagea sa fierté en attendant quelques mois avant de le faire. Et bien que membre d'une famille politique qui prône la responsabilité individuelle et le culte du risque, on se préoccupa de lui trouver un point de chute honorable - à savoir la présidence de la Croix-Rouge française devenue ainsi une récompense pour politicien lourdé pour faute grave. Mattéi sévit jusqu'en 2014 à ce poste...

Une des premières décisions qu'il prit? Fermer des dispensaires situés en Seine-saint-Denis dans des quartiers particulièrement sensibles, des déserts médicaux sans praticiens libéraux, sous le prétexte que ces établissements n'étaient pas rentables (alors que les finances de l'association étaient en large excédent). Est-ce la finalité de la Croix-Rouge, d'être rentable partout à l'instar d'une chaîne de cliniques privées? C'est à ce moment que pour ma part, j'ai pris la décision de ne plus rien donner à cet organisme, et d'expliquer pourquoi quand l'occasion m'était donné de le faire.

Cette information récente sur le comportement socialement voyou de l'institution, qui aura également la conséquence de coûter des millions d'euros autrement utiles, ne font que me renforcer dans ma décision.

benjamin borghésio

Comments

[Mascaret]

Vous n'êtes pas le seul à vous poser des questions sur La CRF

Mais il est dur de perdre toutes ses illusions à son sujet .. Il m'en restait encore quelques unes ...