A Meaux... Les raisons d'une abstention.
Pas question, évidemment pour un électeur qui se définit comme de gauche, comme républicain, comme révulsé par tout soupçon de magouille électorale ou financière, comme opposé à un maire qui fait preuve dans sa commune et au delà du pire sectarisme, de la pire violence verbale, de voter pour Jean-François Copé.
Pas question de voter socialiste, d'une part quand on considère la véritable trahison de classe, le reniement infect de l'équipe nationale en place, quand en plus on est consterné par l'amateurisme d'un pouvoir qui eut pourtant dix ans d'opposition pour se préparer à l'exercer de manière convenable sur le plan technique, à défaut de suivre une idéologie respectable. Le parachutage d'un très jeune (en années) mais déjà très vieux (en langue de bois) apparatchik tête de liste imposé "d'en haut" (ce qui a fait exploser la section locale du PS) n'arrange rien à l'affaire.
Les crypto-fachos du FN, on n'en parle même pas, surtout avec une liste constituée de bric et de broc, des colistiers invités à se présenter en se cachant de leurs électeurs ("vous pouvez vous présenter sous votre nom de jeune fille, avec votre deuxième prénom", sic)
EELV, leur présence sur une liste suffit pour que je la boycotte (sauf rare exception) tant ces bobos déconnectés de la réalité économique et sociale me hérissent le poil.
Une liste Front de Gauche, la seule pour laquelle j'étais prêt à voter. Mais un pataquès incompréhensible a régné lors de sa constitution car avec le PG de JL Mélenchon (dont le programme fondé sur "l'écologie planifiée" me consterne tant il est irréaliste, mais au moins sur les plans social et économique, il tient encore la route), il y avait "des" communistes. Communistes condamnés par leur section locale par voie de tract, sous prétexte que cette liste fusionnerait peut être au second tour avec la liste socialistes et que c'était péché mortel. Mais il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages: à 40 km à l'ouest, à Paris, PS et PC se sont pacsés, suscitant ainsi l'ire de Mélenchon.
Bref, que de la politicaillerie sans intérêt. Il faut avouer franchement que le Front de Gauche n'est plus qu'un cartel électoral à géométrie variable en outre, qu'à peu près tout sépare les communistes (infiniment plus réalistes) que le PG - qui courtise les Verts - sur le plan fondamental d'une nouvelle donne écologique. Et comment imaginer un renversement d'alliances - quitter le PC pour une union avec EELV - quand en marge on se bat contre l'UE telle qu'elle fonctionne alors que la bande à Duflot, Placé, Cohn-Bendit et consort se définissent comme europhiles béats voire apatrides?
En conséquence je reprendrai - peut être - le chemin des urnes quand clarification il y aura.
NB. Comme je l'avais prévu, malgré toute sa batterie de casseroles, devant la cacophonie qui lui a été opposée, Copé a réuni quasiment les deux tiers des suffrages exprimés.
benjamin borghésio