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Le blog de benjamin borghésio
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31 août 2013

Justice... Pas de "bisounourisme"

 

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1769159_3_3c45_le-ministre-de-l-interieur-manuel-valls_c275badfc9ac192c8d6bfd569f48fb37Tout arrive, on fera enfin un compliment à Ayrault à qui on reprochera seulement de ne pas avoir viré Valls et Taubira dans les vingt-quatre heures qui suivirent la cacophonie que ces deux là ont organisée. Avec une mention spéciale pour Valls car sur le plan institutionnel, il est aberrant que le ministre de la police et des policiers prétende dicter une politique pénale. La justice est en effet un pouvoir indépendant et la police lui est subordonnée. 

358432taubira514Ayrault annonce un "nécessaire renforcement des moyens" du SPIP avec le recrutement de 300 conseillers d'insertion et de probation (CPIP) en 2014. Les syndicats trouvent d'ores et déjà ce chiffre insuffisant et il n'ont pas tort dans l'absolu tant la France (21ème sur 25 en ce domaine en UE) est en retard, mais il ne sert à rien de recruter sans former, et chacun sait depuis l'expérience de 1981 qu'un recrutement massif et dans l'urgence de fonctionnaires a un rendement très inférieur à son coût: un CPIP devra être formé et disposer des moyens qui lui permettront de travailler.

Les peines plancher ont également été remises en cause par le Premier ministre. "Mais l'automaticité est tout aussi dangereuse dans le cadre de libération de l'exécution de la peine", a affirmé Jean-Marc Ayrault. Ajoutant donc : "Plus de libération conditionnelle automatique ou de révocation automatique des sursis." Un code de l'exécution des peines est également en préparation.
Ces principes incarnent "la doctrine de sécurité" qui est celle de son gouvernement : "Une justice efficace, des sanctions fermes et appropriées qui préviennent la récidive." En clair, la réforme Taubira est enterrée au profit d'une réforme Ayrault beaucoup moins laxiste que ne l'estimait la droite et que ce qu'elle avait mis en place elle même (Rappelons nous que c'est sur instruction de Sarkozy que Dati avait fait prévaloir l'idée de peines aménagées en lieu et place de peines allant jusqu'à deux ans de prison ferme).

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La révolution pénale voulue par Taubira est morte, qui prétendait rompre avec le "tout-carcéral" et le "consensus sécuritaire" de la droite quand en réalité il était rare que le carcéral soit prioritaire - sauf en sanction de délits graves ou de crimes puisqu'on applique "le sursis", le "sursis avec mis à l'épreuve" des fois plusieurs fois prononcé avant la détention, les peines alternatives, etc.

Quoique pensent les bisounours, à tout délit doit correspondre une sanction et si on doit s'interroger sur l'efficacité de cette dernière, on ne sort pas de cette logique. La répression n'est pas un gros mot et elle n'est pas opposable à l'éducation: ce sont les deux volets qui, de concert, contribuent à résoudre le problème pénal.

palais_de_justiceSi la loi prévoit une peine d'emprisonnement, si les magistrats ont prononcé une peine ferme, elle doit s'appliquer - faute de quoi il n'y a plus d'autorité de la chose jugée possible et décréter comme Taubira le prétendait qu'il fallait réduire automatiquement la sanction d'un tiers est aussi aberrant que si un "répressif" imaginait de l'allonger en dehors d'un jugement complémentaire. De nos jours d'ailleurs, la plupart des détenus sortent avant l'expiration de leur peine mais c'est au vu de leur conduite en détention, sur décision d'un JAP et (en théorie) en liberté conditionnelle avec des comptes à rendre.

C'est cela qu'il faut développer, d'abord parce que c'est moral, en plus parce que c'est efficace. Ce sont les sorties sèches sans accompagnement judiciaire et social qui génèrent le plus de récidives, donc elles doivent être supprimées. L'extension du domaine des sanctions pénales (de nos jours, le juge se voit en pratique corseté faute d'imagination: prison, TIG, amende et leurs variantes) permettra aux magistrats de prononcer des peines qui seront à la fois des sanctions, des réparations, et des moyens d'éducation. Sans se faire d'illusions: ce sont encore les bisounours qui imaginent par exemple de faire accompagner les pompiers et médecins du Samu par des chauffards condamnés, comme si ces professionnels n'avaient que ça à faire, de rééduquer quand ils tentent de sauver des vies.  

13Cela dit, sur ce sujet comme sur d'autres, les gros cons de droite* me surprendront toujours. Enferrés dans leur haine viscérale déclenchée par une alternance, ils répètent n'importe quoi jusqu'à satiété. Sur le Point, ce commentaire: 

Si ça peut réduire la récidive, pourquoi pas. Mais si ça doit accroître les premiers délits ou les délits suivants, c'est pas formidable. Qu'en pensent les victimes ? Les volés, violées, battus, tués... ?  (Ah ! On me signale que ce n'est pas leur problème, alors... ).

* Ne me cherchez pas: il existe aussi des gros cons à gauche, je le sais.

Il va faire comment, le Monsieur, pour traquer les premiers délits? Il va embastiller tout le monde "au cas où"? Quant à cette référence sempiternelle aux victimes de viols et d'assassinats... Voilà ce que j'ai répondu.

Vous connaissez beaucoup de violeurs ou d'assassins qui ne sont pas condamnés dès lors que la preuve de leur crime est apportée, (ce qui est quand même le minimum), sous quelque gouvernement que ce soit?
Ça pour le premier point. Critiquer une politique pénale ne devrait pas nous amener à faire des sous entendus qui, par leur outrance, empêchent tout débat.
Pour le reste et puisque vous parlez à juste titre des victimes, on rappellera que la justice est rendue "au nom du peuple français" et non pas "au nom des victimes" (ce serait alors de la vengeance), mais qu'elle se doit ÉVIDEMMENT de veiller à l'indemnisation des victimes. Or dans le cas de primo délinquants ou peu s'en faut (je parle bien de délinquants et pas de criminels) vaut-il mieux imposer une peine de prison de quelques mois qui impliquera l'exclusion sociale (perte d'un travail, du logement faute de payer son loyer etc.) ou imposer une peine probatoire (semi liberté qui permet de travailler le jour, jours "amendes", TIG, etc.) qui permettra justement d'indemniser les victimes et/ou la société?
Dans le cas où le délinquant est "professionnel", vaut-il mieux comme c'est le cas de nos jours l'héberger en prison, à ne rien faire 23h sur 24 si ce n'est à perfectionner sa technique de délinquance au contact de types de son genre, ou lui donner une formation en lui imposant de respecter enfin des règles, avec le gros bâton: "si tu ne joues pas le jeu, ce ne sera pas un an mais trois ans et de toute façon à ta sortie, tu seras sous probation et susceptible de revenir là dès la première infraction aux règles de cette probation?". Est-il normal qu'un type entré analphabète en prison en sorte deux ans après dans le même état? Comment dans ce cas envisager une réinsertion, voire une insertion?
Si vous voyez dans mes propos le moindre laxisme, alors je renonce. Je prétends pour ma part être à la fois ferme et pragmatique.

Commentaire que je persiste à juger raisonnable même s'il ne plairait pas à tout le monde, mais un débat doit-il réunir seulement des gens d'accord entre eux? Eh bien, il n'a pas passé le barrage de la modération...

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PA020299Et puisqu'on parle des bisounours, de la justice et de l'intégration. Message à ces grands défenseurs de l'immigration des Roms qu'il faudrait accueillir les bras ouverts sans aucune limitation (en foi de quoi si on leur proposait d'en prendre sur le terrain de leur résidence secondaire, ils tordraient le nez), voilà ce que l'actualité nous apprend aujourd'hui.

Deux informations judiciaires ont été ouvertes à Marseille et Ajaccio pour trafic présumé de bébés roms portant sur la vente, jusqu'à 10.000 euros, de plusieurs nourrissons, dans des conditions rappelant d'autres affaires similaires. Dans le volet marseillais de cette affaire, la police judiciaire, agissant sur commission rogatoire, a entendu au moins cinq personnes, pour la vente d'au moins un nourrisson né à Marseille d'une mère rom et cédé, pour environ 10.000 euros selon RMC, à un couple de la communauté sédentarisée des gens du voyage. Une tentative de vente d'un deuxième bébé aurait été empêchée par la police au dernier moment.

A Ajaccio, où l'information judiciaire a été ouverte en juin sur des faits remontant au printemps, deux ou trois ventes de bébés auraient eu lieu, indique-t-on de source judiciaire. Des femmes enceintes, venues de Roumanie, auraient accouché à Ajaccio, sous fausse identité. Les nourrissons auraient été vendus de 8 à 10.000 euros, souligne la même source, sans pouvoir préciser, à ce stade de l'enquête, qui étaient les acheteurs et dans quel but étaient vendus ces nourrissons.

2011-10-25T140257Z_290198781_GM1E57B1HLV01_RTRMADP_3_POPULATION-BABYCes deux affaires rappellent des cas similaires survenus ces dernières années. La plus retentissante concerne celle dite des "bébés bulgares", lorsqu'en 1993 et surtout entre 2001 et 2005 des mères bulgares avaient été acheminées en France pour y abandonner 23 nourrissons pour des sommes de 3.000 à 7.500 euros à des parents tsiganes, majoritairement stériles. Les mères ne percevaient qu'une faible part de ce montant, l'essentiel revenant aux intermédiaires bulgares et français du trafic. Ces derniers avaient été condamnés en février 2007 par le tribunal de Bobigny à des peines fermes de deux à six ans de prison, pour "traite d'êtres humains".
En juin, un couple de gens du voyage de Seine-et-Marne qui ne pouvait a priori pas avoir d'enfant avait également acheté pour 15.000 euros un nourrisson de trois semaines auprès d'une mère rom. L'enfant avait été retrouvé sain et sauf chez ses acheteurs.
En novembre 2007, deux couples de Roumains soupçonnés d'avoir proposé deux nourrissons à la vente pour 5.000 euros chacun à des gens du voyage avaient également été interpellés à Denain (Nord). (Agences)

 

article_1703-PAR03-ROMS

romsCertes ce n'est pas que ça, la réalité rom. Mais c'est aussi ça! Ajoutons la condamnation en juillet de mafieux roumains (eux mêmes issus de la communauté) qui tenaient sous leur férule des dizaines d'enfants et d'adolescents contraints sous la terreur de voler et/ou de se prostituer au profit de ces négriers qui tenaient en otage des membres de leurs familles, et on aura une idée du tableau.

Non, les Roms qui viennent s'entasser par milliers dans d'infects bidonvilles recréés pour l'occasion ne le font pas pour s'intégrer. Ce sont des victimes d'épouvantables mafias qui les exploitent de manière éhontée en profitant de la passivité de leurs pays d'origine - principalement la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie qu'on devrait sanctionner de manière exemplaire au nom du droit européen, pour non respect des minorités qu'elles oppriment avec cynisme.

000_Par1761750-1En accueillant sans limite ces Roms qui n'ont aucune perspective d'emploi (nous avons quatre millions de chômeurs chez nous) et de logement (idem: nous avons des millions de non logés ou de mal logés) nous créerions un appel d'air et nous nous faisons les complices objectifs de ces mafieux, tout comme nous permettrions à la peste brune de proliférer. Il faut cesser de se complaire dans l'énumération pavlovienne des bons sentiments quand ils prennent la place de la réflexion. Surtout quand ceux qui les dispensent sont exonérés naturellement des sacrifices qu'ils demandent aux travailleurs non qualifiés en recherche d'emploi, aux personnes en attente de HLM, aux parents dont les gosses sont scolarisés en zone sensible. Je ne supporte plus de voir ces gamines venues d'Europe de l'est qui volent ou mendient dans le métro, qui se prostituent sur les boulevards extérieurs. Je ne supporte plus de voir ces adolescents qui se louent près d'une grande gare de Paris. Je ne supporte plus cette escroquerie permanente aux bons sentiments, génératrice d'abominations

benjamin borghésio

 

6296814-l-ex-sarko-boy-boillon-interpelle-avec-350-000-euros-en-liquideSinon, rien à voir mais un "Sarko boy" est pris en flagrant délit de délinquance financière
Boris Boillon s'était fait remarquer par son arrogance et sa vulgarité (tel maître, tel valet) Il prétendait ne pas détenir de sommes d'argent liquide alors qu'il se baladait avec 40.000 dollars et 350.000 euros. On parlait ici il y a peu de simplification administrative, en voilà une qu'elle serait simple! Fausse déclaration liée à des possessions en espèce devrait impliquer confiscation des sommes en jeu, nonobstant les poursuites déclenchées pour blanchiment ou autre délit.

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  • Républicain, tendance "gauche jacobine". Préoccupé par les questions socio-économiques, de même que par les questions d'environnement . Amoureux du Brésil et de la Guyane. Photographe, grand lecteur, fondu de vélo.
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