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Le blog de benjamin borghésio
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9 août 2013

Nostalgie quand tu nous tiens... La Mère Denis.

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jeanne-le-calve-a-son-lavoir-sur-la-gerfleur-ou-elle-fut-reperee-par-le-pJeanne Marie Le Calvé, dite La Mère Denis, (née le 9 novembre 1893 à Neulliac, Morbihan - décédée le 17 janvier 1989 à Pont-l'Évêque, Calvados), était une lavandière rendue célèbre par les publicités pour les machines à laver Vedette, durant les années 1970.

Sixième enfant d'une famille de paysans, Elle connut une enfance assez rude, marquée par la peur de la faim et le travail difficile. Mariée à dix-sept ans avec Yves Marie Denis, elle quitte la Bretagne pour la Normandie où elle travaille pendant vingt-sept ans comme garde-barrière sur la ligne Carentan-Carteret. Elle eut cinq enfants, dont les deux premiers moururent jeunes, avant de divorcer.

Après son divorece, ayant claqué la porte de son emploi, elle fut lavandière de 1944 à 1963 sur un lavoir de la Gerfleur (Village du Tôt, commune de Barneville-sur-Mer), là où fut tourné plus tard le célèbre film publicitaire. Elle était âgée de 79 ans quand son voisin et ami, Pierre Baton, publicitaire, proposa aux managers de Vedette, dont Bernard Miliotis PDG fondateur de la marque, de sortir la première campagne publicitaire "La Mère Denis".

Dès 1972, "la Mère Denis" vanta les mérites des machines à laver de la marque. Son rire et son accent lui font connaître une notoriété nationale et même au-delà des frontières, y compris au Japon. Les phrases "C'est ben vrai ça !", "Ça c'est vrai ça !!" sont restées célèbres. Cette campagne qui eut un impact considérable sortit à contre courant d'une époque portée sur les Pin-UP, grâce au courage et à la vision des managers de Vedette.

apostrophesEn 1976 est édité un livre sur sa vie. Bernard Pivot l'invita à la célèbre émission littéraire du moment, Apostrophes et Paris Match la désigne comme personnalité la plus marquante de l‘année.

En 1982, "la Mère Denis" est connue par plus de 80 % des Français et la marque Vedette est en deuxième position sur le marché. Le sociologue Matt Le Bihan a livré ses impressions sur ce phénomène dans un ouvrage qui a fait date en 1983: De l'utilisation de la classe ouvrière dans la publicité (préface de Jacques Séguéla). Le Bihan dénonçait les abus des multinationales, et de ce fait la marque Vedette s’engagea à verser une rente viagère à la Mère Denis, qui la mit à l’abri des soucis matériels : elle termina ses jours dans une bonne maison de retraite proche de Pont-l'Évêque (Calvados).

400px-Tombe_de_la_Mère_DenisMère Denis s'éteignit le 17 janvier 1989 à 12 h 45, au 9 de la rue de Brossard à Pont-l'Évêque, à l'âge de 95 ans. L'événement fit la une des journaux télévisés.

Elle reste un personnage emblématique de la publicité française de la fin du XXe siècle avec sa bonne humeur, son accent du terroir, et son sympathique sourire. Charlie-Hebdo qui en avait fait une de ses têtes de turc (mais toujours avec affection: Cabu la croqua délicieusement d'innombrables fois) lui rendit un hommage en couverture. La Mère Denis repose au cimetière de Saint-Hymer dans le Calvados.

Le site meredenis.com (lien)

benjamin borghésio

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Commentaires
C
Avez vous une idée de la tranche d'âge qui consulte votre blog ? <br /> <br /> Vous touchez peut-être là ceux ( adultes et enfants) qui ont répété avec la Mère Denis "c'est ben vrai ça" !<br /> <br /> .<br /> <br /> En fait, beaucoup de gens se sentaient proches d'elle, elle semblait accessible : on aurait pu la croiser près de chez soi<br /> <br /> <br /> <br /> Elle remettait les pendules à l'heure, après l'époque des Pin-up, si belles, mais du domaine du rêve, après les années d'après guerre et de privations, qui avaient amené par réaction une certaine insouciance <br /> <br /> .<br /> <br /> La roue tournait . <br /> <br /> Déjà on commençait à parler d'Economie, et d'économies à faire . Les prêts immobiliers étaient à un taux qui frôlaient l'usure, ( remboursements compensés il est vrai par une dévaluation quasi annuelle) <br /> <br /> Mais ma vie n'était pas si facile qu'on voudrait bien le dire et les prêts à la consommation étaient rares (et de toute façon, trop chers) <br /> <br /> . <br /> <br /> La Mère Denis, elle, nous faisait entrer dans un monde qui paraissait sans doute plus vrai et elle a tout de suite conquis les foules au grand étonnement des autres marques<br /> <br /> On aurait pu dire qu'elle était "de notre monde"<br /> <br /> Et sa bonhomie joviale, son accent irrésistible font que même les enfants d'alors doivent s'en souvenir <br /> <br /> Etait-elle semblable à sa légende ? Peu importait, elle inspirait confiance ..<br /> <br /> ..<br /> <br /> En tout cas, elle avait su convaincre que pour économiser, il fallait d'abord cibler l'essentiel, et le payer à son prix ( donc, dépenser beaucoup) ^^ <br /> <br /> ( Vedette était une marque synonyme de qualité)<br /> <br /> .<br /> <br /> Avec le sourire, elle a conservé ce que nos élites ont du mal à obtenir : la popularité <br /> <br /> .<br /> <br /> Si les ventes de VEDETTE ont grimpé en flèche, la Mère Denis y était sûrement pour beaucoup ^^ <br /> <br /> -<br /> <br /> ^^ Y'a pas à dire : on a besoin d'une autre Mère Denis, pour nous contraindre aux économies !
B
(benjamin) Cette note fait un carton. Décidément, je en comprendrai jamais mon lectorat... :-)
D
Quand la Vedette n'est pas celle que l'on pense ! ^^
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  • Républicain, tendance "gauche jacobine". Préoccupé par les questions socio-économiques, de même que par les questions d'environnement . Amoureux du Brésil et de la Guyane. Photographe, grand lecteur, fondu de vélo.
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