Le vélo, c'est la santé!
Après les aveux d'Erik Zabel (à droite), qui a reconnu s'être dopé durant sa carrière à la fin des années 90, Marcel Kittel (à gauche) a milité pour des sanctions pénales à l'encontre des tricheurs. "Le dopage devrait être un crime, qui doit être puni sévèrement. Nous voulons des sanctions plus lourdes pour les dopés, prône le sprinteur allemand dans les colonnes du magazine Die Welt. Ceux qui se réinjectent leur propre sang, qui prennent de l'EPO ou des hormones de croissance devraient être suspendus à vie. Parce qu'on ne fait pas ces choses-là par accident." Connu pour ses prises de positions antidopage, Kittel, vainqueur de quatre étapes sur le dernier Tour de France, se réjouit tout de même que "l'omerta autour du dopage n'existe plus" dans son sport. "Je me vois, avec les autres jeunes coureurs allemands, comme le membre d'une génération de coureurs qui ont une idée précise de la façon dont ils veulent façonner le futur, et qui l'exposent de façon claire", a ajouté le sprinteur de l'équipe Argos-Shimano. (nouvelobs.com)
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Une solution complémentaire. Donner un plus libre arbitre aux équipes pour modifier la technologie des vélos (tant que la sécurité n'est pas en jeu) mais interdire l'utilisation en compétition des "SRM" et autres capteurs de puissance, ainsi que des oreillettes.
Parce que les coureurs mutants (grâce au dopage de nouvelle génération) capables de produire plus de 400 watts pendant l'ascension de trois cols successifs, dès lors que ces capacités ne sont pas naturelles, ne peuvent avancer que rivés sur ces appareils (au point qu'on se demande comment ils ne se cassent pas la figure vu qu'ils ne regardent pas la course). S'ils se laissaient aller et dépassaient leurs limites (ils n'ont plus les signaux d'alarme physiologiques), ils en mourraient... Cette perspective calmerait les ardeurs de certains, des tricheurs en tout cas,
En outre, cela rendrait la course plus vive, plus animée, plus professionnelle.
Un mémorable coup de bordure. Pas besoin d'un SRM pour ça!
On n'aurait plus ces visions hallucinantes de coureurs bavardant pendant une bonne minute dans leur micro sur des pentes à 15% (on se demande comment ils respirent) ou interrogeant leur directeur sportif: "il y a un trou, ils se détachent, qu'est ce que je dois faire?"... Question à laquelle un minime de treize ans pourrait répondre: "t'as les jambes et tu bouches le trou, tu les as pas et tu limites les dégâts!"
Enfin, saluons les spectaculaires guérisons que le cyclisme professionnel engendre. Un Texan cancéreux bâtit (temporairement) un des plus beaux palmarès de tous les temps avec sept Tours. Peu de temps après, on a eu un Rosbif alcoolo, pistard devenu bon grimpeur en trois ans. Là c'est un malade atteint de bilharzioze, pathologie incurable qui provoque (entre autres) des anémies graves... qui n'empêchent pas d'écraser un Tour de France.
A chaque fois, des inconnus ou peu s'en faut, récupérés par un "team" aux énormes moyens (comparés à ceux des équipes concurrentes) et devenus des super cadors en deux ou trois ans. Le vélo, c'est la santé, on vous dit. Ca vous guérit un malade, mais curieusement les gonzes qui entrent dans la discipline en excellente santé plafonnent, sauf dans les courses d'un jour. Bernadette Soubirous, Madone du peloton!
benjamin borghésio