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Le blog de benjamin borghésio
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28 janvier 2013

Tragédie au Brésil... Un pays où plus qu'ailleurs, il faut faire très attention dans les lieux publics.

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CaptureHommage aux victimes rendu par le Centre de traditions Gaucho

Une fête estudiantine du samedi soir dans une discothèque du sud du Brésil a tourné à la tragédie après un incendie qui a piégé une foule de jeunes et fait 233 morts et 116 blessés, selon un dernier bilan des autorités. "La priorité numéro un du gouvernement est de chercher à sauver des vies, celles que nous pouvons encore sauver", a déclaré dimanche soir le ministre de la Santé Alexandre Padilha, lors d'une conférence de presse à Santa Maria.

La plupart des blessés souffrent d'intoxications respiratoires à divers degrés. Parmi eux, 92 ont été hospitalisés à Santa Maria et 14 grands brûlés à Porto Alegre, a-t-il précisé.

Panique, bousculade dans une fumée noire toxique, jeunes gens se piétinant pour sortir de la discothèque dont les portes de secours étaient verrouillées : les survivants ont décrit un "film de terreur". "Une fille est morte dans mes bras. J'ai senti son coeur arrêter de battre. Je n'avais vu cela qu'au cinéma", a témoigné un jeune dentiste, Matheus Bortolotto.

Le Brésil tout entier était sous le choc dimanche soir, alors qu'au centre sportif de Santa Maria, des familles éplorées identifiaient peu à peu les corps de leurs proches. "Ils ont tué mon fils, ils ont tué mon fils", crie avant de s'évanouir la mère de l'un d'entre eux. Beaucoup s'enlacent et pleurent. L'angoisse fait place au désespoir.

La présidente Dilma Roussef a interrompu un voyage au Chili où elle participait à un sommet Amérique latine/Union européenne pour se rendre à Santa Maria. Les autorités ont aussi annulé une cérémonie officielle prévue lundi au stade de Brasília pour marquer le compte à rebours à 500 jours du coup d'envoi du Mondial 2014. Le Comité olympique brésilien (COB) a déploré "profondément la tragédie de Santa Maria" et présenté ses "plus sincères condoléances aux victimes et meilleurs voeux de rétablissement aux blessés". Le Brésil, qui va accueillir le Mondial de football 2014 et les Jeux olympiques à Rio en 2016, les deux plus grands événements sportifs au monde, est actuellement sous la loupe des instances sportives internationales.

 

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L'incendie de la discothèque de Santa Maria a été provoqué par un feu de Bengale allumé par le chanteur d'un groupe qui se produisait dans la discothèque Kiss. La fumée s'est rapidement propagée, transformant l'établissement en piège mortel, jonché de personnes asphyxiées, jusque dans les toilettes où certains avaient tenté de se réfugier. "Les barrières métalliques utilisées pour organiser les files d'attente (à l'unique entrée et sortie de la discothèque, NDLR) ont bloqué l'évacuation. Les gens s'entrechoquaient, tombaient. J'ai aidé à enlever les barrières. Les pompiers aussi s'intoxiquaient avec la fumée", a témoigné Matheus Bortolotto. "On a réussi à sortir quelques personnes, mais beaucoup n'ont pas résisté", a déclaré un gardien de sécurité du Kiss, identifié comme Rodrigo par le site d'informations G1. "Certains avaient 80 % du corps brûlé. Un de nos collègues y est resté. Un vrai film de terreur", a-t-il ajouté.

Mais, selon le chef des pompiers, Guido de Melo, la sécurité de l'établissement, inconsciente de la gravité de la situation, a dans un premier temps "bloqué la sortie des clients" pour s'assurer qu'ils payaient leurs consommations. "C'est cela qui a causé un grand mouvement de panique", a-t-il souligné. Un commissaire de police participant à l'enquête, Sandro Meinerz, a décrit à la radio CBN "une scène de guerre, effrayante, de calamité publique : il y avait des corps partout amoncelés, noirs de fumée".

 

L'incendie a commencé vers 2 h 30 du matin et n'a été contrôlé que vers 7 heures. Avant l'arrivée des pompiers, des habitants armés de gros marteaux ont tenté de casser les murs de la discothèque pour essayer d'aider les jeunes à sortir.

La licence autorisant le fonctionnement de la discothèque était périmée depuis le mois d'août, selon les pompiers.

Source AFP

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bresil-discotheque-feu-incendie-1055784-jpg_920111Je suis prêt à parier que d'ici quelques jours, on apprendra que des pattes ont été graissées pour pallier le défaut de licence. Dans ce cas le drame est tel que des sanctions exemplaires seront prises (déjà, le gérant de la discothèque est arrêté) mais chaque jour de sérieux manquements à la sécurité la plus élémentaire sont constatés. Il faut savoir que le Brésil est une fédération, que chacun des états a ses propres prérogatives en matière de sécurité publique et que la situation n'est brillante nulle part et catastrophique sur la plus grande partie du territoire. Si les normes théoriques sont relativement adéquates, l'insouciance très latine associée à l'esprit de lucre génère des situations hallucinantes: il est rare que des portes coupe-feu soient posées, et encore plus rare que quand elles existent, on ne les bloque pas en position "ouverte" pour faciliter le service. Innombrables sont les écoles sans issues de secours, aux installations électriques non conformes et aux escaliers dangereux. Même les hôpitaux sont des lieux à haut risque!

 

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Pour ma part, au Brésil, je ne pénètre jamais dans un lieu public sans m'assurer de la localisation des issues de secours et je reste à côté de ces dernières. A Belém, suite à un violent mouvement de foule dans une boate, je ne m'en suis sorti qu'en plongeant dans le fleuve adjacent et je ne peux que constater le défaut d'issues de secours dans les trois principaux centres commerciaux, où en plus la "praça da alimentação" (ensemble de restaurants qui génère le plus de foule) est située au dernier étage.

Espérons que ce drame aidera à la prise de conscience, que d'une part on établira des normes strictes, d'autre part on veillera à les faire respecter. Aujourd'hui cet immense pays pleure mais l'amnésie survient si vite... Sans doute que les Jeux programmés pour 2014 aideront à la mise à niveau.

benjamin borghésio

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Commentaires
M
Là, nous sommes bien d'accord ^^ !<br /> <br /> Les portes coupe-feu sont parfois bloquées, où elles existent, et les issues de secours des salles privées étaient souvent fermées pour empêcher les resquilleurs d'entrer <br /> <br /> Mais, il y a des progrès <br /> <br /> Pourtant, à domicile, on pense tjrs que l'accident n'est pas pour soi ... lorsqu'il y a accident, c'est moins visible, mais bout à bout, les victimes sont nombreuses<br /> <br /> -<br /> <br /> Un exemple parmi tant d'autres ; à mon arrivée dans notre dernier logement, nous étions aperçus que toutes les grilles d'aération avaient été bouchées pour éviter les courants d'air !
M
" Encore ne faut-il pas bloquer les ouvertures " <br /> <br /> " On entre dans l'impondérable" <br /> <br /> .<br /> <br /> C'est bien ce que j'ai voulu dire ... L'impondérable ! <br /> <br /> Les meilleures résolutions s'estompent avvec le temps <br /> <br /> --<br /> <br /> Pour les stades, à l'étranger, votre description m'ôterait toute envie d'aller voir le match en "live"...<br /> <br /> .<br /> <br /> Il est vrai que déjà, je n'apprécie que très peu de voir nos stades désemplir**, et la ruée des spectateurs sur les voitures ^^<br /> <br /> D'une façon systématique, j'évite d'être ds les parages aux "heures de pointe"<br /> <br /> -------------<br /> <br /> ** se désemplir à la façon d'un "vomi" ^^
B
(benjamin) La sécurité dans les stades ne vient pas tant de leur mise en conformité (sauf des aberrations telles que la tribune provisoire de Bastia au stade Furiani dont le miracle est qu'elle a tenu quelques minutes avant de s'effondrer mais on n'est pas en France ni même au Brésil: on est en Corse...) que des moyens humains mis en œuvre (les "stadiers" pour le courant, plus la police pour le reste) qui empêchent les mouvements de foule (comme le Heysel): au Brésil, les supporters sont contenus dans leur espace respectifs et d'une part il ne peut pas y avoir de "frottement" entre eux tant les moyens de dissuasion sont impressionnants (à l'entrée et sortie, police montée qui galope entre les files, par exemple), d'autre part même au sein des groupes de supporters il y a des choses impossibles à commettre: tous les cinq mètres, un cabo de la police militaire à l'air très impressionnant, qui délivre peu d'avertissements mais qui possède un "quebra-cabeça" de bois dur et d'un mètre de long dont il n’hésite pas à se servir. Du coup, pas d'actes d'agressivité susceptibles de créer une panique. Et sans panique, si vous restez à votre place, je ne vois pas ce qui peut vous arriver!<br /> <br /> Pour les espaces confinés, à partir du moment où on peut évacuer un avion long courrier en une minute par des toboggans gonflés en quinze secondes, je n'imagine pas une seconde qu'une salle quelle qu'elle soit ne peut pas être vite vidée, dès lors qu'elle ne contient pas de matières très inflammables, que les ouvertures sont suffisantes et dégagées et que l'éclairage de secours sur batterie fonctionne. Encore faut-il ne pas bloquer ces ouvertures.<br /> <br /> Évidemment, le risque nul n'existe pas, mais on entre dans l’impondérable et pas dans la recherche du bénéfice exorbitant, de la corruption et de la négligence criminelle.
M
Néanmoins, on entre dans une spirale sans fin ...<br /> <br /> Construction, sécurité, des bâtiments, ça va de soi <br /> <br /> Les petites structures vont y gagner, et surtout les usagers <br /> <br /> Et la raison approuve <br /> <br /> Mais, nous avons tendance à vouloir faire "grand", voire "trop grand" <br /> <br /> Tout bâtiment, toute salle, toute "arène", se révèle dangereuse <br /> <br /> .<br /> <br /> Ajoutons que cela exige précautions, fouilles à l'entrée, parkings éloignés pour ne pas créer de goulot d'étranglement ... <br /> <br /> On a (j'ai) tendance à approuver aussi . <br /> <br /> Qu'en est-il de la pratique ? <br /> <br /> .<br /> <br /> De très bonnes résolutions seront prises, des décisions, des réglements suivront .<br /> <br /> ( Mais qui a dit _ une fois^^_ que les réglements sont faits pour être contournés ? )<br /> <br /> .<br /> <br /> Parlons des espaces moins confinés, par exemple :<br /> <br /> Dans ces immenses stades _ qui sont déjà un casse-tête pour les entrées et sorties _ au bout de quelques années ( quelques mois, peut-être), ne recommencera -t-on pas à discuter une attente trop longue, allant jusqu'à dépasser le temps d'une rencontre ? <br /> <br /> Et, petit à petit, on oubliera le danger<br /> <br /> ...<br /> <br /> Et lorsqu'on voit la foule sortir, en temps normal, de tels stades, il y a de quoi être inquiet pour une évacuation rapide ! <br /> <br /> Pourtant, on m'accuse souvent d'optimisme ...
M
J'aurais juré qu'il y avait davantage d'écart . <br /> <br /> En un sens, ils vont plus vite que nous, leurs progrès semblent très rapides<br /> <br /> C'est peut-être la différence entre un pays jeune et un pays qui s'endort sur son passé ... <br /> <br /> Ces pays neufs ont tout à gagner et nos vieux pays ont peur de tout perdre ^^ <br /> <br /> .<br /> <br /> Mais chez nous, nous avons sans doute beaucoup trop de réglements . Parfois, ils se contredisent <br /> <br /> Difficile, dans ces conditions de savoir où finit la précaution souhaitable, et ou commence l'excès de précautions
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  • Républicain, tendance "gauche jacobine". Préoccupé par les questions socio-économiques, de même que par les questions d'environnement . Amoureux du Brésil et de la Guyane. Photographe, grand lecteur, fondu de vélo.
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